Lucrece

Qui se souvient de…

Une page de l’histoire d’internet se ferme ce 13 juin avec la conclusion du rachat de Yahoo par l’opérateur de télécommunications Verizon. C’est l’épilogue d’une triste histoire jalonnée d’occasions manquées et de décisions fatales. Je me rappelle de Yahoo comme ma première interaction avec internet. J’avais ouvert une boite mail avec pour mot de passe « berlingot » et j’allais au cyber chaque fois que je pouvais pour lire l’horoscope des trois derniers jours… Quand on y pense, beaucoup de nos plateformes de l’époque ne sont désormais plus que des souvenirs. Faisons un saut dans un passé pas si lointain pour jouer à « Qui se souvient de… »

Myspace

La génération Z ne connaît peut-être pas cette plateforme mais Myspace est l’un des pionniers du concept de « réseau social ». Bien que le premier site de réseautage social ait vu le jour en 1995, Myspace a contribué à vulgariser le concept. Créé en 2003, il était encore jusqu’en 2005 l’un des sites les plus consultés au même titre que Yahoo et msn. Fort de son succès, la plateforme américaine propose même une version française en 2007. C’est sans compter l’ouragan Facebook à partir de 2006. Myspace essaie de tenir, en misant sur l’intérêt des artistes musiciens pour la plateforme. Elle redéfinit sa stratégie et veut se défaire de l’étiquette réseau social pour éviter le face à face mortel avec Facebook. Mais même les beaux yeux de Justin Timberlake n’ont pas pu sauver Myspace d’une mort certaine. Plusieurs rachats et opérations de sauvetage plus tard, qui se souvient de Myspace ? Cela dit, ne culpabilisez pas de ne pas avoir fait le bon choix maintenant que Facebook fait n’importe quoi avec vos données. La mort de Myspace était une prophétie.

Hi5

Encore un qui a senti Facebook passer. Le fameux « té sur Hi5 ? » est devenu « té sur Facebook ? ». On a relégué Hi5 aux oubliettes c’est vrai mais vous pouvez y remédier dès maintenant et vous désolidariser de Facebook. D’ailleurs, pour vous inscrire vous pouvez même utiliser votre compte Facebook ou Google. Pratique non ?

Capture d’écran: pour vous inscrire sur Hi5, vous pouvez utiliser votre compte Facebook ou Google

Dans la gamme des « victimes » du phénomène Facebook, on compte également Friendster ou encore Copains d’avant pour ne citer que ceux là.

Bing

Oui le nom me dit quelque chose mais je ne sais plus exactement… Heureusement il y a Google qui sait tout. Pour concurrencer Google justement Microsoft a élaboré Bing une version améliorée de MSN search, Windows Live search et Live Search. Lancé en 2009, il est peut être trop tôt pour inscrire le moteur de recherche de Microsoft dans le cimetière d’internet. Alors si vous commencez à avoir marre de Google, c’est peut-être l’occasion d’essayer Bing, Microsoft pourrait même vous payer pour ça.

Skyblog

Créé en 2002, le réseau social qui permettait surtout de gérer un blog a connu plusieurs dénominations successives : skyblog, Skyrock blog puis Skyrock.com. On l’appréciait pour sa facilité d’utilisation avant qu’il ne soit détrôné par Overblog en 2008. Depuis WordPress a eu le temps de se faire un nom et de s’imposer dans l’univers du blogging et pas que. Les blogueurs font de plus en plus parler d’eux mais quand on dit « blog », qui se souvient de Skyblog ?

Vine

On aime Twitter pour les trolls, les commentaires à la fois drôles et offensants et les excuses publiques dont on ne pense pas un mot. Mais on ne lui pardonnera jamais d’avoir tué Vine… enfin si c’est bien Twitter le coupable. Créé en 2012, l’application permettait de partager des vidéos de 6 secondes tournant en boucle. Il faut dire que le phénomène a été aussi intense que bref. Bien que la célèbre application ait fait naître de nouvelles stars du web, « les viners », elle n’a pas pu, entre autres, faire le poids face à la concurrence de Youtube, Snapchat, Instagram pour ne citer que ceux là. Il s’agit de quelque chose d’assez récent, et pourtant, Vine semble être enterré depuis très longtemps. Mais vous pouvez vous consoler avec les souvenirs de l’illustre « disparu » archivés sur vine.co

Viadeo

Créé en 2004, je me demande si Viadeo a vraiment connu l’apogée avant le déclin. De toute façon, les réseaux sociaux professionnels ne sont pas les plateformes les plus visitées sur Internet. Cela dit, Viadeo est bel et bien mort. Placé en redressement financier en 2016, la société a depuis été cédée au groupe le Figaro. Vous pouvez toujours essayer d’aller y décrocher votre prochain job. Vous n’aurez probablement pas de concurrents.

les réseaux sociaux professionnels ne sont pas les plateformes les plus visitées sur Internet

Nokia

Oui Nokia n’a pas forcement sa place dans cette liste, mais quand on y pense c’est quand même triste qu’aujourd’hui on ne l’entende pas rivaliser avec les autres grands noms du domaine de la téléphonie. On ne jure que par Samsung, iPhone et l’invasion chinoise. Mais pour beaucoup, Nokia aura été le premier et on a toujours du mal à oublier le premier.

Les raisons des échecs et même des succès dans l’impitoyable industrie de la technologie sont difficiles à définir. En 1998, Yahoo avait refusé d’acquérir Google pour la modique somme d’un million de dollars. Aujourd’hui Yahoo tel que nous l’avons connu n’existe plus à proprement parler. De plus en plus, pour des raisons évidentes, les GAFA en inquiètent plus d’un mais gardons à l’esprit que rien n’est vraiment acquis dans ce monde en constante mutation. En attendant le prochain qui périclite, et si on continuait ce jeu en commentaires ? Qui se souvient de…


#Mondochallenge Nos plus belles années

On t’a dit de sourire, pas d’imiter un requin…
Tu parles de qui ? La fille avec les dents écartées là ?
C’est une photo de classe donc tu dois y être mais s’il te plait range tes dents !

Quand je pense à mes années collège et lycée, ce sont les premières choses qui me viennent à l’esprit. Ce n’est pas juste de résumer sept années en seulement trois phrases. Et pourtant ce sont mes premiers souvenirs.
Je savais que l’entrée au collège marquerait un nouveau tournant dans ma vie mais pas de la manière dont je le pensais. Mes parents allaient enfin me laisser garder mes cheveux, j’aurai enfin des seins et maman allait m’acheter un soutien gorge comme à ma grande sœur. En plus j’intégrais une nouvelle école, un nouvel internat. J’allais me faire de nouveaux amis. Cela ne m’effrayait pas parce que j’étais tout sauf une enfant timide. Mais au lieu de s’extasier sur mon nouveau sac comme je m’y attendais, la première chose que ma voisine de table demanda fut « pourquoi tes dents sont comme ça ? »

C’est la première fois qu’on me faisait une telle remarque. Je n’avais pas de réponse mais cette question m’a fait comprendre que j’étais différente. En classe, j’avais la réponse aux questions mais je n’osais plus lever la main de peur que les autres découvrent ce que ma voisine a vu. J’ai essayé de trouver chez mes parents une réponse à la question de ma voisine mais  ils ont préféré minimiser le problème. Il fallait s’accepter tel qu’on était. J’avais beaucoup de mal à me faire des amis non pas parce qu’ils étaient tous méchants mais parce que moi j’étais mal dans ma peau.

Les seins que j’attendais avec tant d’impatience sont enfin apparus mais personne ne m’avait expliqué que cela s’accompagnait de douleurs atroces à la fin de chaque mois ! Le comble, ils n’étaient même pas assez gros pour que j’ai un soutien gorge. Si c’était le prix à payer je voudrais pouvoir revenir en arrière, à l’époque où ma plus grande préoccupation était de deviner si mon cadeau de Noël serait une poupée ou une peluche.

Je voyais mon corps se transformer et je n’y comprenais pas grand chose. Les bonnes sœurs chez qui j’avais grandi avaient l’art d’éviter ces questions. Elles se contentaient de répéter, « à votre âge, les garçons c’est dangereux ». C’est donc pour ça que le collège était exclusivement féminin. Il faut donc travailler dur pour aller au lycée. Puisqu’on y mélange les garçons et les filles, il faut croire que quand on est lycéenne, on ne court plus aucun danger.

Mes parents non plus n’apportaient pas de réponse à mon esprit curieux. Mais mon père me donna le plus sage des conseils. « Tout ce dont tu as besoin, c’est de savoir que de la vie se trouve dans les livres ». Et moi j’avais besoin de savoir beaucoup de choses. La lecture est devenue alors mon passe temps favori. Cela m’évitait par la même occasion d’avoir à me faire des amis. Le bon coté de ces heures passées à la bibliothèque était évidemment mes excellents résultats scolaires. Et malgré le fait que je me cachais dans mes livres, les autres venaient à moi. La fille qui gâche les photos avec son sourire est devenue la fille qui avait souvent les réponses. Parfois le professeur discutait avec moi comme avec une grande personne. Et alors, malgré moi, je souriais. Les gens jugeaient enfin l’ensemble et pas seulement ce qui est visible au premier regard.

Des années plus tard, je repense à cette époque où un ensemble de changements se sont opérés en si peu de temps et je me dis que je n’étais pas vraiment différente de la fille la plus populaire, du joli garçon dont nous rêvions toutes ou encore du pagailleur qui s’attirait tous les jours les foudres du directeur. La vérité, c’est que chacun de nous essayait de découvrir quelle genre de personne il ou elle était et surtout comment se faire accepter des autres. Pour la plupart, nous étions mal dans notre peau pour des raisons qui aujourd’hui sont d’une banalité évidente. Alors nous essayions de cacher cela comme nous pouvions, qui derrière une timidité maladive, qui derrière une assurance qu’il ou elle était loin de ressentir.

Mais ce que nous aurions dû savoir, ce que j’aurais aimé comprendre à ce moment-là, c’est que tout cela est temporaire et que toutes ces bonnes et mauvaises expériences forgeaient la personne que je deviendrai. On garde le souvenir des choses blessantes parce que c’est généralement la première fois qu’on est confrontés à la réalité sans les enjoliveurs de l’enfance. Et la première fois fait toujours mal.

La réalité c’est que même ceux que l’on considère comme les méchants avaient peur. On l’appréhende différemment mais on est tous terrifiés par cette intense période du passage de l’enfance à l’âge adulte. C’est à ce moment qu’on apprend la réelle définition du mot grandir. C’est pour cela que même ceux qui avaient l’air d’être les plus heureux ne vous diront pas que ce sont leurs plus belles années. Mais quand on y repense : est-ce que c’était aussi terrible que ça ? Non. C’est au collège que j’ai rencontré ma meilleure amie. C’est au lycée que j’ai choisi le métier que j’allais exercer. J’ai lu des livres qui m’ont positivement marqué et bien sûr j’ai eu mon premier soutien gorge ! Est-ce que finalement ces années collège et lycée que nous décrivions pour la plupart comme pénibles n’étaient pas nos plus belles années ?

C’est vrai, je me faisais une véritable joie d’en finir et d’entrer enfin à l’université qui dans mon esprit enfant-adulte était synonyme de liberté mais la réalité une fois encore est bien loin de ce qu’on imagine…


Célébrons nos différences #MondoChallenge #Identité

L’identité est un concept pour le moins ambigu. On s’en sert pour établir des différences entre les personnes et paradoxalement pour catégoriser. A la question qui suis-je, au delà de ce qui est visible, il s’agit d’une interrogation permanente. Je suis une femme, je suis africaine, je suis noire… mais qui-suis-je ? Je cherche encore une réponse satisfaisante. Pour l’heure, c’est plus intéressant pour moi de comprendre qui sont les autres.

Plus de similitudes que de différences

Nous exprimons nos identités à travers la langue, l’histoire, l’art, le mode de vie, la religion, les traditions et bien plus encore. Je n’ai pas encore fait le tour du monde mais j’ai l’opportunité de vivre depuis peu dans un pays riche de par sa diversité culturelle. Véritable melting-pot, on peut très vite se focaliser sur tout ce qui fait la différence, la langue, la couleur de peau, la religion, la cuisine… Mais quand on regarde de plus près il y a beaucoup plus de similitudes que de différences. Par exemple, le mafé sénégalais, le ndolé camerounais, le Yuan xiao chinois ont en commun l’arachide. Alors au lieu de voir en ces trois exemples trois spécialités de différentes cultures, nous devons nous réjouir de pouvoir apprécier de différentes façons un seul et même produit.

Il nous faut transcender les préjugés et idées reçues

L’accent est parfois tellement mis sur ce qui nous différencie que pour rentrer dans un moule, pour être accepté, on en oublie d’être fier de qui on est, d’où l’on vient. Allez comprendre pourquoi une personne se décape la peau pour paraître plus claire par exemple. Ayons le courage de revendiquer notre identité, prenons le temps d’apprécier celle des autres sans préjugés et apprenons à célébrer ces différences qui nous permettent d’exister en tant qu’êtres humains à part entière.
Autant que faire se peut, nous devons aller à la rencontre des autres. Car, il faut l’admettre les idées reçues et préjugés puisent leurs fondements dans l’ignorance que nous avons des cultures des autres. Heureusement pour nous internet et les nouveaux médias nous amènent à reconsidérer notre façon de voir les choses. On a beau lui trouver tous les défauts, on ne peut nier le fait qu’internet a définitivement fait du monde un village planétaire. On peut désormais aller à la rencontre de personnes sur tous les continents du monde et partager de nombreuses choses. C’est un excellent moyen de s’éduquer sur les expressions culturelles diverses pour pouvoir mieux les comprendre. Pourquoi les africaines aiment porter le pagne ? Quelle est la signification du voile pour les musulmans ? Quelle est la signification des prénoms locaux dans chaque langue ? Comment dit-on bonjour dans les autres langues du monde ? Comment explique-t-on la façon particulière de saluer chez les chinois, les japonais… ? Tout cela devrait nous aider à comprendre et accepter les autres.
La tâche est loin d’être facile mais chaque fois que nous avons du mal à comprendre et accepter les autres, remémorons-nous cette phrase d’Edgard Morin « l’unité et la diversité humaine doivent être liées : en parlant d’unité il ne faut pas oublier ce qui nous différencie et en parlant de diversité ce qui nous lie ».


L’école doit changer

C’est la période des vacances scolaires et comme à l’accoutumée des propagandes et campagnes publicitaires pour séduire de nouveaux apprenants. Dans le domaine universitaire tout particulièrement, le message est axé le fort taux d’embauche à la sortie des « grandes écoles ». D’un coté les bacheliers bien contents d’en finir avec le lycée et de rentrer enfin dans le monde qu’ils pensent plus libre de l’université. D’un autre les jeunes diplômés à qui au mieux, on a appris à apprendre et qui se retrouvent confrontés à la dure réalité du monde professionnel. Il y a aussi la petite minorité de ceux qui ont eu la vivacité d’esprit de développer des compétences en dehors du cadre scolaire et qui parviennent plus ou moins aisément à décrocher un premier emploi. Et il y a bien évidemment ceux qui ont pu grâce aux « bras longs » se frayer un chemin dans la jungle professionnelle et qui s’en contentent. Tous ces profils ont en commun une formation en totale inadéquation avec les besoins et les réalités du moment. Si la réduction du taux de chômage est une priorité, à mon avis, il faut aller à la source, repenser l’école telle qu’elle est présentée aujourd’hui.

L’école aujourd’hui

Dès l’âge de trois ou quatre ans où l’on fait ses premiers pas dans le monde scolaire, c’est le commencement d’un chemin de croix qui au mieux aboutira 13 ans plus tard à l’obtention du fameux baccalauréat. Le premier diplôme universitaire qui ne sert à rien mais qu’il faut avoir quand même. Chaque année, on s’étonne, on crie au scandale quand tombent les résultats des examens. On en veut à ces jeunes toujours un peu plus fainéants. Mais en réalité, comme le démontrent si bien les blogueurs togolais Marek, Eli et Renaud, le système éducatif (et pas seulement au Togo) est en crise. Nous avons franchi la limite du passable et sommes désormais perdus sur l’autoroute de la médiocrité. Et pour la petite minorité qui arrive tant bien que mal à passer ce cap et à décrocher ce fameux baccalauréat, que réserve le monde estudiantin ?
Il y a les nouvelles structures avec des stratégies de communication très agressives. Quelle que soit la spécialité que vous désirez ils en ont les ressources. Ainsi, dans ce qui pourrait humblement servir d’appartement à une famille de cinq personnes, sans même la basique connexion internet, il est possible de décrocher des diplômes d’ingénieur robotique, spécialiste des systèmes embarqués, d’expert en nanotechnologie et que sais-je encore. Il y a aussi les structures qui ont acquis une réputation certaine au fil des années mais dont le contenu des formations est devenu, il faut le dire, obsolète. Ce n’est pas juste en plein XXIème siècle, avec toutes les possibilités qu’offre le numérique de « voler » le temps des jeunes et les ressources de leurs parents pour qu’après des années qu’ils ne rattrapent jamais, lassés de déposer des demandes d’emploi, ils se proclament founder/ceo d’entreprise dont les produits et ou services n’existent que dans leur imagination.

Le e-learning, une alternative intéressante

Si les technologies de l’information et de la communication ont impacté sur la manière dont vivent et communiquent les gens, on ne peut décemment pas écarter ce qu’il est possible d’en faire dans le domaine de l’enseignement. Plusieurs universités prestigieuses l’ont compris et ont mis à disposition les ressources nécessaires pour proposer les plateformes de cours en ligne que nous connaissons. Evidemment les MOOCs ne remplacent pas totalement un programme de formation mais constituent déjà un moyen efficace de développer une compétence spécifique. Dans un contexte où on a de plus en plus de mal à retenir l’attention des gens, laisser à l’apprenant le choix des cours à suivre, des compétences à développer change certainement son rapport à l’enseignement. D’un autre coté, le e-learning est un marché en pleine expansion. La fameuse « économie numérique » qui a le vent en poupe dans nos pays théoriquement poursuivant l’émergence peut intégrer le e-learning dans ses priorités et en faire à la fois un secteur d’activité des plus rentables et une solution partielle à l’échec du système éducatif.

L’alternance, un modèle qui marche

La formation en alternance a l’avantage de combiner une formation théorique et une formation pratique en entreprise. Cette nouvelle forme d’apprentissage depuis son apparition est plébiscitée par les apprenants. Aussi bien pour les entreprises que pour les étudiants, elle présente de nombreux avantages. Pour l’entreprise, il peut s’agir d’une formule de pré-embauche qui lui permet de jauger les capacités de son futur employé sans engagement réel. Pour les apprenants, l’alternance marque une rupture avec le système d’apprentissage traditionnel et lui permet d’accéder au volet pratique de sa formation. Tout n’est pas rose dans le monde l’alternance entre la difficulté de trouver des structures d’accueil, assumer la charge de travail supplémentaire que cela représente et trouver le bon équilibre entre école et entreprise mais c’est un bon début pour opérer un changement nécessaire.

Le traditionnel 8h à 17h du lundi au vendredi où on écoute religieusement le professeur sans même parfois avoir le droit de soumettre une idée doit changer. Plutôt que les promesses d’ordinateurs ou de villes intelligentes, les dirigeants africains gagneraient à procéder à une entière réforme de nos systèmes éducatifs tel qu’ils existent actuellement. Il ne s’agit pas d’opérer un changement radical mais de concevoir l’apprentissage et de le structurer autrement. Avec le numérique le champ des possibilités est large. Et tous les acteurs du système, la classe politique, les institutions privées, les enseignants, les apprenants… ont le pouvoir de changer les choses. Chacun peut à sa manière apporter sa pierre à l’édification d’un modèle qui marche mais avant, il nous faut admettre qu’il y a un problème.


Génération Z, un mode de communication bien particulier

J’ai récemment suivi avec beaucoup d’intérêt, l’excellent reportage « Bienvenue en adosphère » de l’Atelier des Médias. Si j’ai été particulièrement séduite par ces jeunes qui gagnent leur vie tout en l’inventant et en bouleversant au passage la façon traditionnelle de concevoir l’apprentissage et le monde du travail, je n’ai pu m’empêcher d’être déroutée par… leur vocabulaire. C’est le cas de le dire, j’ai pris un « coup de vieux » en écoutant ces jeunes parler de l’usage qu’ils font des réseaux sociaux. Je me suis donc intéressée à ceux qu’on appelle aujourd’hui la génération Z ou encore les digital natives et à leurs nouvelles façons de communiquer. Mon article est loin d’avoir fait le tour de la question mais si comme moi vous vous sentez « has been » en les écoutant, vous apprécierez d’en savoir davantage sur leur façon de communiquer sans pour autant vous l’approprier.

Le langage courant
S’il n’est plus utile de présenter les désormais traditionnels lol, mdr, ptdr, xptdr… il faut remarquer que de nouveaux mots font leur apparition dans le vocabulaire des « jeunes ». En lisant par exemple « Je kiff ta swag #yolo », on pourrait avoir du mal à déchiffrer le message. De plus en plus utilisé yolo (You Only Live Once) est la formulation nouvelle de Carpe Diem. D’autres expressions tels que irl (In Real Life) ou encore Posey (au calme) ne devraient désormais plus vous surprendre. Cela dit, on est loin d’avoir fait le tour des néologismes actuels mais si tout ceci, vous semble déjà compliqué, vous aurez bien du mal à déchiffrer le pic speech.

Réseaux sociaux
J’ai pris un « coup de vieux » en écoutant les jeunes parler de l’usage qu’ils font des réseaux sociaux

Parlez-vous le pic speech ?
Si de plus en plus d’améliorations sont faites sur les appareils photos des nouvelles versions de smartphones, ce n’est pas sans raison. On ne compte plus le nombre de photos partagées sur les réseaux sociaux chaque jour. Le fameux selfie, qui permet « d’être vu entrain de se voir » est devenu un véritable phénomène avec des variantes tels que le belfie (bottom selfie) dont l’utilité m’échappe toujours. Une chose est certaine, l’appareil photo semble désormais être une extension du corps et on peut facilement raconter sa vie en image et au passage faire le succès de plateformes tels que Instagram, Snapchat ou encore Vine. Pour ceux qui souhaitent en apprendre davantage, n’hésitez pas à lire si vous en avez l’occasion le livre « Parlez-vous Pic Speech ? » du sociologue Thu Trinh-Bouvier qui vous en dit également plus sur les émoticônes.

Les émoticônes et les emoji

De plus en plus variés, les émoticônes et leur variante plus étendue les emoji semblent pratiquement incontournables. On les retrouve partout. Le vocabulaire est suffisamment riche pour permettre la rédaction d’un communiqué de presse ou même la traduction entière d’un livre. Peut-on déjà parler de l’obsolescence de l’alphabet et s’attendre bientôt à l’apparition de claviers totalement « émoticône » ? Ne retenez pas votre souffle, ce n’est pas demain la veille.

J’ai beau essayer, j’avoue que je ne comprends pas vraiment le langage des « mutants ». Et pourtant, ces nouvelles manières de communiquer ne sont pas vraiment nouvelles. On en parle depuis quelques années déjà. En revanche, je suis certaine qu’en parlant couramment le C, le Javascript, le Python ou un langage similaire, on survit bien à coté de la génération hyper connectée puisqu’au final, c’est le code informatique qui est à la base de ce qui leur paraît indispensable aujourd’hui. Alors si vous en avez l’opportunité, apprenez le langage du xxieme siècle : le code informatique.


Que de bons souvenirs!

Cela fait maintenant un moment que tu n’es plus à mes cotés. Si je me suis souvent amusée à profiter de mon statut d’orpheline, la vérité c’est que tu me manques tous les jours de ma vie. Il m’est arrivé des choses merveilleuses depuis que tu n’es plus là mais j’aurais échangé tout cela contre une journée avec toi.

Chaque fois que je reçois une bonne nouvelle, tu es l’une des premières personnes avec qui j’ai envie de la partager. Je ne suis toujours pas la mère des huit petit-enfants que je t’ai promis mais j’ai fait d’autres choses qui t’auraient rendu fier. J’avance dans la vie sachant que tes « bénédictions paternelles » m’accompagnent, qu’ « il ne faut pas vivre au dessus de ses besoins » et que « tout ce que tu n’as pas aujourd’hui, tu l’auras demain ».

Chaque fois que j’écoute « notre musique » mes pensées vont vers toi, nos soirées de rigolade à essayer d’expliquer aux autres ce que toutes ces chansons avaient de particulier. On aurait chanté ensemble « moitié toi moitié moi » à la mort de Guy Béart et on aurait célébré la vie de Michel Delpech sur « Pour un flirt »

Chaque fois que je vois un père sourire à sa fille, je me remémore nos fous rires, nos discussions tard dans la nuit, les fois où tu venais m’assister à la cuisine en faisant « tout le travail intellectuel » ou encore nos séances de marche matinales.

Chaque fois que j’ai du mal à m’endormir, je pense à toutes ces fois où je t’ai appelé pour que tu me chantes ces berceuses dont tu avais le secret. Parfois à cause de l’heure, tu râlais un peu mais tu finissais toujours par me chanter la berceuse de mon choix et apaiser mon cœur. Je n’ai plus le son de ta voix mais les paroles elles sont gravées dans ma tête.

Un sourire, une chanson, un événement, une photo… absolument tout me rappelle toi chaque jour. Je pense à toi avec nostalgie mais rarement avec de la tristesse. Car si tu avais été là, le cancer t’aurait pris ton sens de l’humour, tu aurais souffert et moi aussi. Te savoir en paix m’apaise et je ne me rappelle que des bons moments que nous avons eu.
Je n’ai pas pu te dire adieu. Et la dernière image que je garde de toi est celle de nos aurevoirs où tous les deux on avait les larmes aux yeux. Moi parce que neuf mois sans toi c’était trop long et toi parce qu’au fond de toi tu savais déjà que tu avais perdu la bataille contre la maladie et que c’était un adieu et pas un aurevoir. En dépit du vide que tu laisses dans mon cœur, il me reste tellement de bons souvenirs en ta compagnie. Il y a tellement de choses que j’aurais voulu faire pour te montrer ma reconnaissance, pour te remercier d’avoir été à la fois un père aimant et un ami si exceptionnel. Tu resteras à jamais la personne la plus importante de ma vie. Et je prie que tu trouves le repos éternel.


J’ai participé à #InnovDaysAfrique par Société Générale

Une aventure humaine incroyable, une jeunesse extrêmement créative et une détermination à donner une autre image de l’Afrique, voilà ce que je retiens de ma participation aux Innov’Days Afrique organisés par la Société Générale. Le challenge était de proposer des idées innovantes pour « réinventer l’expérience client en agence ». Ouvert à l’ensemble des développeurs et des startups de la région Afrique subsaharienne, le concours s’est déroulé en plusieurs étapes notamment avec une phase de sélection en ligne, un bootcamp préparatoire, un hackathon puis la finale devant le jury. Encore une fois, une expérience incroyable qui commence par une autre vision de la banque.

L’univers de la banque
Le bootcamp préparatoire avait pour objectif de nous permettre de mieux cerner la thématique. C’est le cas de le dire, le secteur bancaire c’est un univers à part. Je suis arrivée avec tous mes préjugés sur le sujet et à la fin, j’avais une opinion plus nuancée.

InnovDaysAfrique
Avec les mentors de la Société Générale

En effet, la banque, ce n’est pas seulement des gens en costume qui essaient de voler tout notre argent. Mais la banque ce n’est pas non plus une organisation à but non lucrative. La banque c’est surtout un système ancien, sensible et très procédurier. Pas facile d’innover en tenant compte de ces paramètres, mais si c’était facile, cela n’aurait aucun intérêt. Les couleurs étaient bien annoncées au départ : 250 équipes inscrites, 12 retenues. La fierté et la joie ressenties à cette annonce ont très vite été dissipées par la suivante : seulement 8 équipes seront sélectionnées pour la prochaine étape. Il fallait donc trouver en un week-end, une idée qui colle à la thématique, qui est réalisable et surtout, il fallait défendre son idée en trois minutes devant un jury. Bonjour la pression. Avec mon équipe (une équipe de fous c’est le cas de le dire), ce n’était pas les idées qui manquaient. On en avait tellement qu’on a eu du mal à en défendre uniquement une. Je suis de l’avis de notre team leader qui dit « on a séduit mais on n’a pas convaincu ». Mais heureusement on avait le week-end du hackathon pour le faire.

Le marathon du code
Pour moi c’était une première contrairement aux autres membres de mon équipe. Et pourtant c’était moi le chef de projet. Mais encore une fois, c’était un titre pompeux pour un rôle tout simple. Je n’avais qu’une chose à faire, servir le café aux développeurs 🙂 . Plus sérieusement, nous nous sommes répartis les tâches et surtout nous sommes restés soudés tout au long de ce marathon. Pour une équipe qui n’avait jamais travaillé ensemble, passer 48h sans pratiquement dormir et pouvoir garder son calme à quelques minutes de rendre le projet c’était presque incroyable. Après avoir survécu à ce week-end sous pression, nous avions déjà gagné quelque chose d’inestimable : notre équipe fonctionne. Au delà de cette aventure, nous pouvons et nous allons travailler ensemble. Ça c’était déjà le gâteau, mais avec une cerise au dessus, il serait encore plus délicieux.

On ne réinvente pas le rôle du chef de projet :) seulement l'expérience client en agence
On ne réinvente pas le rôle du chef de projet, seulement l’expérience client en agence 🙂

La cerise sur le gâteau
On l’a eu notre petite touche finale. Après 10 jours de travail acharné à essayer de comprendre l’univers de la banque qui est totalement décalé du nôtre, mon équipe Techlabs28, a obtenu le troisième prix et surtout une opportunité incroyable de pouvoir tester la solution que nous proposons au sein de la Société Générale au Burkina Faso. Honnêtement, je suis une compétitrice dans l’âme. J’aime gagner et j’aime gagner le premier prix. Mais vraiment, pour une fois, sans mauvaise foi aucune, j’étais extrêmement contente de ce troisième prix pour plusieurs raisons. Tout d’abord je l’étais pour mes amis qui ont gagné, car en dépit de la compétition, il a subsisté avec tous les autres participants de façon générale, une ambiance de franche camaraderie qui dénote de la volonté des uns et des autres de travailler ensemble pour faire émerger l’Afrique. Ensuite, maintenant qu’il est possible de le dire, à chaque projet qui était présenté, mon visage se décomposait un peu plus. Oui j’étais fière de mon équipe et je croyais en notre solution, mais cela ne m’a pas empêché d’admirer béatement toutes les autres idées. Pour faire simple, les autres aussi ont envoyé du lourd ! Au final, commencer à 250 et finir dans le top 3, c’est une bien belle victoire.

Avec l’appui de la Société Générale et des acteurs de l’innovation à divers niveaux, nous allons « réinventer l’expérience client en agence ». Alors retenez bien ce nom : Techlabs 28 ! Vous allez entendre parler de nous 😉


Il n’y a pas que des succès à la silicon valley

Le « Hollywood des nouvelles technologies » a de quoi faire rêver. Qui n’a pas envie d’être le prochain Steve Jobs ou d’être millionnaire ou milliardaire avant trente ans ? En Afrique, en particulier où tant de choses restent à faire, ce ne sont pas les idées de génie qui manquent. Cela dit, de l’émergence de l’idée à sa réalisation, il y a un fossé que de nombreux entrepreneurs ne prennent plus la peine d’évaluer avant de se lancer.

La banalisation du terme startup

Depuis quelques années, ici au Sénégal, je vois de jeunes diplômés qui à la fin de leurs études décident d’entreprendre. L’enthousiasme et l’énergie que l’on peut lire dans leurs faits et gestes est certes séduisante mais avec un regard plus objectif, on ne peut s’empêcher de se dire intérieurement « son idée ne se concrétisera pas » pour plusieurs raisons.

  • Les promesses de l’école

Après cinq ans d’étude universitaire, je suis forcée de croire que l’école nous fait de bien belles promesses. A la recherche de la formation, on vous fait miroiter le poste de dirigeant, de décisionnaire que votre titre d’ingénieur peut vous amener à occuper. Qui n’aime pas le pouvoir ? Très vite, on convainc les parents et nous voilà élève ingénieur. Mais à un an d’obtenir son diplôme, le discours est tout autre. « L’avenir est dans l’entreprenariat ». Pour cela, on ne manque pas de vous outiller comme il se doit. On parle de cas inspirants, de business model (has been), de motivation et rarement des échecs. Plutôt que d’expliquer aux jeunes entrepreneurs les raisons de ces échecs avec des exemples édifiants, on se cantonne aux citations. « Le succès n’est pas définitif, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte » W. Churchill. « Ce n’est pas la peur d’entreprendre, c’est la peur de réussir qui explique plus d’un échec » Emil Michel Cioran. Tout ca c’est bien beau, mais tous les cours magistraux que l’on reçoit sont-ils vraiment en phase avec le contexte actuel ? Ceux qui prennent la peine d’orienter les jeunes entrepreneurs ont-ils seulement une idée de ce qu’entreprendre implique de nos jours ?

  • La démarche entrepreneuriale

La plupart du temps, les jeunes entrepreneurs africains n’ont aucune idée de la démarche entrepreneuriale. Je le dis parce que je ne peux pas comprendre que l’on ait aucune idée de ce que c’est qu’un burn rate ou encore un pitch deck et que l’on soit quand même à la tête d’une startup tout simplement parce que pour 5000FCFA, l’imprimeur du quartier a eu la bonté de vous imprimer une carte de visite où vous avez écrit fièrement « Founder/CEO ». Mes amis entrepreneurs avez-vous seulement une idée de ce que CEO veut dire ??? Il est vrai que ca sonne mieux en anglais mais sans produit ou service, sans visibilité numérique, sans pitch deck et sans une estimation concrète de votre burn rate, je suis désolée, vous n’avez pas fondé une startup. Vous êtes juste un diplômé sans emploi qui se donne l’élégante appellation de « Founder/CEO ». D’un autre côté, « le savant est mort, sur sa tombe fleurit une autre race, celle des chercheurs ». C’est dire que votre idée de génie que vous gardez précieusement dans votre tête a déjà été pensée et parfois même réalisée par d’autres. Le challenge aujourd’hui, à mon humble avis d’employée qui a décidé de mettre ses compétences au service d’un entrepreneur c’est de proposer des solutions adaptées au contexte dans lequel vous entreprenez.

Amusez-vous à passer le texte du startup-validator
Amusez-vous à passer le texte du startup-validator
  • Le besoin de contextualiser

Ce qui marche en Europe ou aux Etats Unis n’est pas forcement la recette à appliquer en Afrique. Oui il y a des opportunités en Afrique mais elles ne sont pas toutes dans les halls d’hôtels luxueux, autour des tables de conférences et déjeuners copieux qui suivent celles-ci. Les opportunités sont dans l’analyse des problématiques locales et dans les solutions que vous pourrez être à même de proposer. Et si vous n’êtes pas en mesure de voir les choses sous cet angle, sans vouloir être impolie, rangez votre carte de visite où il est écrit « Founder/CEO » et allez demander de l’emploi à un « Founder/CEO »
Je comprends aisément le besoin des uns et des autres de vouloir entreprendre et diriger. Il est bien vrai que « l’avenir appartient à ceux qui ont des employés qui se lèvent tôt ». De plus, entreprendre devient la solution évidente quand on voit la galère des autres qui décident de chercher un emploi. Entre les employeurs qui recherchent des stagiaires éternels et ceux qui pensent qu’un salaire, parfois ridicule, leur octroie le droit de disposer de l’employé comme de leur bétail, il y a de quoi vouloir se mettre à son propre compte. Mais entreprendre nécessite de la patience et des sacrifices. Entreprendre nécessite de la maturité d’esprit, pas forcement un âge avancé mais de la maturité. Dans le contexte africain, entreprendre nécessite également des moyens. Et pour finir entreprendre nécessite que l’on s’inspire de cas édifiants de succès mais également d’échecs. Même si ce sont les exemples de la silicon valley qui vous inspirent, gardez à l’esprit qu’il y a plus d’échecs que de succès dans cette jungle technologique où les géants avalent sans scrupules les tout petits. Prenez également la peine de contextualiser pour proposer des solutions en adéquation avec les réalités de votre milieu. Et comme mon objectif ici n’est pas de décourager les entrepreneurs, voici pour vous une petite dose de motivation.


#CES2016, les insolites

Quand j’ai dit CES2016 à un ami, il m’a demandé s’il s’agissait d’un symbole maçonnique. Si vous êtes dans son cas, ne comptez pas sur moi pour vous faire une genèse de ce que l’on peut désormais qualifier de grand-messe technologique.Cette année encore, à Las Vegas, les acteurs de l’innovation ont fait un show mémorable, fortement marqué par la réalité virtuelle et les objets connectés. Je partage avec vous ici quelques unes des innovations pour le moins insolites présentées au Consumer Electronics Show.

Le test de grossesse Bluetooth
Après les bijoux connectés, les chaussures connectées et le soutien gorge connecté, il ne manquait plus aux femmes que le test de grossesse connecté. C’est désormais chose faite grâce à la société First Response, qui a présenté au salon de l’innovation son test de grossesse nouvelle génération. Il s’accompagne d’une application mobile disponible sous iOS et Android et peut être connecté, via Bluetooth, à l’application sur le smartphone. Lors de ce qui peut paraître comme les deux plus longues minutes de votre vie, l’application vous distrait et vous permet d’en apprendre plus sur la grossesse. Si le résultat est positif, l’application est en mesure de vous donner une estimation de la date de l’accouchement et de programmer vos rendez-vous médicaux. Si le test de grossesse est bien à usage unique (bien qu’il coûte 20 dollars soit cinq ou six fois plus cher qu’un test de grossesse classique), l’application mobile associée propose des fonctions de suivi assez intéressantes. Alors mesdames, prêtes à essayer le test de grossesse intelligent ?

La sommelière électronique

La machine D-Vine
La machine D-Vine

« Tant qu’à boire un verre de vin, autant en boire un bon et bien le boire ». C’est la vision du co-fondateur de la start-up française 10-vins qui a présenté à Las Vegas sa machine à servir du vin. La machine D-Vine a la particularité de servir le vin de façon à ce qu’il soit consommé dans les meilleures conditions possibles. Pendant que vous buvez ce vin à la bonne température, vous pouvez, depuis votre téléphone portable, accéder à diverses informations, qu’il s’agissent d’une vidéo du viticulteur ou des commentaires de l’œnologue. A 499 euros la machine (sans compter le flacon de vin spécial compatible avec D-Vine), c’est le minimum auquel on pourrait s’attendre.

La chaussure qui s’attache automatiquement
Encore une innovation française qui vaut le coup d’œil. Si vous avez déjà investi dans les chaussettes connectées – dont l’utilité m’échappe toujours, il ne vous manque plus que les chaussures connectées. La start-up Digitsole vous propose la smartshoe O1, aux allures de basket sans lacets avec une seule et large languette dont vous pouvez contrôler les mouvements par commande vocale depuis votre smartphone. Pour 450 euros, j’aime autant lacer mes chaussures moi-même.

La chaussure intelligente smartshoe 01
La chaussure intelligente smartshoe 01

Toto, le WC intelligent
On connaît tous Toto, le héros de nos blagues favorites. Aussi, avant même de parler du produit, il est important de remarquer qu’associer Toto et intelligence est déjà une innovation en soi. Toto le WC intelligent nous vient du Japon. Vous en avez marre de récurer vos toilettes ? Optez pour Toto, les toilettes qui ne nécessitent qu’un lavage par an. Le reste du temps, il s’auto-nettoie et s’occupe de vous comme il se doit pendant que vous l’utilisez. Surtout, ne me demandez pas comment.

Le réfrigérateur connecté
Il n’y a pas que les start-ups qui proposent des produits décadents. Quand les grandes marques s’y mettent, le résultat est encore plus remarquable, même si la pertinence des fonctionnalités reste toujours contestable. Ouvrir son réfrigérateur pour y trouver un produit ? Passé de mode, selon Samsung. Grâce au Samsung Family Hub Refrigerator, servez-vous des trois caméras intégrées pour visionner sur l’écran du réfrigérateur le contenu de votre frigo. L’idée est intéressante mais au final, il va bien falloir ouvrir le réfrigérateur pour sortir le produit : celui-ci ne va tout de même pas sortir de l’écran! Heureusement, ce dernier sert à d’autres fins telles que visualiser une recette en image, un calendrier, un match de foot (de quoi motiver Monsieur à vous assister à la cuisine) ou encore écouter de la musique. Associé à une application mobile, le réfrigérateur connecté, je l’avoue, m’a séduit dans son ensemble mais je suis très vite revenue à la réalité. Il faut en effet compter plus de 5000 euros pour se l’offrir.

Bonjour, le réveil intelligent
La start-up française Holî vous propose le réveil intelligent Bonjour. Si vous lui racontez votre vie, il saura vous réveiller à l’heure qu’il faut pour faire l’activité de votre choix. S’il repère les bouchons sur votre trajet, il vous réveille exactement à l’heure qu’il faut pour ne pas être en retard. Et tout cela avec le son de votre choix : de la musique, la voix de votre amoureux(se) voire celle de George Clooney ou de Scarlett Johansson si ça vous dit. L’époque du réveil strident, qui a le mérite de vous réveiller quelque soit votre mauvais volonté, est bel et bien révolue.

Bonjour, le réveil intelligent
Bonjour, le réveil intelligent

Spire, le détecteur de stress
Vous avez besoin de prouver à votre patron que votre boulot est stressant ? Pour 149 dollars, l’objet connecté Spire vous en fournit les preuves. Il recense votre état d’esprit tout au long de la journée grâce à votre haleine en l’enregistrant et en vous notifiant sur votre smartphone lorsque vous semblez préoccupé. Et après, une fois que le niveau de stress avéré, on fait quoi ?

Le parapluie qui détecte la météo
Vous en avez marre d’oublier votre parapluie chaque fois que vous sortez ? Optez pour le nouveau produit de la start-up Wezzoo, spécialisée dans la météo, qui propose un parapluie intelligent. Si vous l’oubliez quelque part, il vous le rappelle via son application mobile dédiée. Il peut également vous indiquer la météo pour que vous puissiez vous mettre à l’abri ou que vous pensiez à le garder pour sortir. Désormais, plus besoin d’écouter le présentateur météo ou de suivre la pléiade d’applications mobiles dédiées.

Pour se faire un nom et une place dans l’univers très concurrentiel des nouvelles technologies, il faut oser. Oser, c’est le mot d’ordre de toutes les start-ups qui exposent leurs produits au Consumer Electronics Show. On peut dire que le résultat est parfois étonnant, souvent d’une utilité discutable mais rarement inintéressant. Si ces produits attirent la curiosité, ils restent souvent inaccessibles à une bourse moyenne. Mais si vous en aviez les moyens et l’opportunité, lequel aurait votre préférence ?


2015 vue de Twitter

L’année 2015 s’achève et c’est l’heure de faire le bilan. Au début de cette année, j’avais entre autres objectifs d’avoir un ventre plat et donc des tablettes de chocolat. Mais à quelques jours de la nouvelle année, j’en suis toujours à contempler des boules de chocolat et pas des tablettes. Alors plutôt que de partager avec vous un bilan personnel de cette année riche en évènements, je vous propose une petite analyse du média social qui permet de mieux suivre tous les grands évènements en ligne, vous l’aurez compris Twitter.
Après les tristes évènements de Janvier 2015, le hashtag, #jesuischarlie est très vite devenu « un cri international pour la liberté d’expression et la solidarité ». Les internautes ont eu toute l’année pour le décliner en plusieurs versions suivant les évènements. Je me rappelle notamment la fois où Boateng s’est fait humilié par Messi lors d’un match de foot, on a tôt fait de mettre en place le #jesuisboateng. Plus récemment une chienne a été tuée pendant une opération policière après les attentats du 13 Novembre 2015. Malgré le côté dramatique de la situation, je ne pouvais m’empêcher de rire chaque fois que je lisais #jesuischien ou #jesuislechien. Mais 2015 sur Twitter n’a pas été seulement fait de #jesuis. Il y a eu beaucoup d’autres évènements et activités résumés pour vous en vidéo et en image.

2015 vu sur Twitter
A défaut de ne pouvoir vous dire comment 2015 s’est passé sur les autres réseaux sociaux, je vous propose une infographie interactive de Coup0fy sur les chiffres clés de Facebook, Twitter, Youtube, Tumblr, Google+, Instagram, Pinterest, Reddit, et Linkedin en 2015.

Presented by Coupofy

2015 s’achève et c’est l’heure de faire le bilan. C’est également le moment de prendre le temps de dire merci. Merci à tous ceux qui prennent le temps de lire, de commenter mes billets, de me faire des remarques, corrections et suggestions (que je ne prends pas forcement en compte 😉 ). En attendant 2016, rejoignez-moi sur Twitter (si ce n’est pas déjà le cas) @LoulouXenia.

Source des données

Coupofy

https://2015.twitter.com/fr/home