Lucrece

Ma semaine sans internet

J’appréhendais beaucoup cette rencontre avec les mondoblogueurs. Et pour cause ! Je m’entends mieux avec les machines qu’avec les hommes. J’écris mieux que je ne parle et même quand je suis là, je ne suis jamais là. Je suis bordélique, je dors très peu et tout ce que j’écoute a été chanté avant 1980. Bon on pourrait continuer cette liste jusqu’à pas d’heure mais je devine que tout ceci ne vous intéresse point. Une chose est sure, je ne savais pas comment j’allais survivre pendant dix jours dans cet environnement multiculturel, sourire, rire, discuter… Mais bon, au pire des cas, il me suffirait de me recroqueviller sur ma machine autant que faire se peut et retrouver mes amis en ligne qui ne me connaissent pas et que je ne connais pas. Toutes ces réflexions se bousculaient dans ma tête avant que je ne rejoigne les blogueurs le samedi 28 novembre. A mon arrivée, accompagnée de Aphtal dont j’avais fait la connaissance la veille autour d’une bonne bière, j’ai été agréablement surprise par la gentillesse des gens. Il faut croire que personne n’avait en projet de « rester dans son coin ». Je me suis retrouvée les bras chargés de cadeaux, du kilichi, des dattes, des bâtons de manioc, des épices, un joli sac, une jolie robe, de jolis tee shirts… Tout ca c’est bien beau mais je ne puis m’empêcher de demander « c’est quoi le code du wifi ici ? ». « Il faut aller à la salle internet pour ca. Dans la cour comme ca, tu ne risques pas de capter grand chose». Bon pas grave, de toute façon je ne loge pas ici. Avec un peu de chance, de l’autre coté, il y aura une meilleure connexion internet.

Dimanche, 1h du matin, c’est l’heure de retrouver mon insomniaque préféré, Serge sur Twitter pour discuter un peu, lui livrer mes premières impressions. C ‘est l’heure de mettre ma play list que je ne peux écouter que seule. Chargement de Youtube… 5 minutes plus tard rien ! Chargement de TweetDeck … rien. Pas de Smartphone pour partager une connexion 3G… Bon pas grave, de toute façon, il est impossible que l’AUF qui nous accueille le temps de la formation ne dispose pas d’une connexion internet qui se respecte. Mais puisque rien n’est impossible, à l’AUF non plus pas de connexion internet qui se respecte. On est à Dakar quand même ! Pas à Cotonou, pas à Lomé, pas à Douala encore moins à Conakry. Serait-ce un grand complot pour nous amener à vivre la fameuse expérience humaine ?
Quand j’ai compris qu’internet ne sera pas de la partie, j’ai mis de côté mes appréhensions, mes préjugés, mes complexes et j’ai passé un moment formidable. Evidemment, dans tous les évènements de ce genre, il y a des ratés mais j’ai choisi de ne partager avec vous que les choses positives.
Il y avait les gentilles jumelles Manon et Melissa, toujours souriantes, très organisées et toujours disponibles.

Arnaud Bocco au milieu de Manon et Melissa
Arnaud Bocco au milieu de Manon et Melissa

Il y avait le méchant et le gentil flic. L’un disait « ca va pas le faire… trop ennuyeux… Il faut que tu arrêtes de faire le bébé… pas assez dynamique…», et l’autre tout suite, « on va t’aider pour améliorer ca… ca va être super ». Une chose est sure tous deux avaient le même objectif : nous aider à faire la meilleure production.
Il y avait mon binôme, très sympathique, un peu beau parleur et très attentionné.
Il y avait les trajets dans le bus. Chaque jour un voisin différent, des conversations différentes et des manières de faire différentes. J’ai eu droit à de la musique « moderne », des pincements aux joues, une épaule pour dormir, un coup de poing dans le nez et que sais-je encore.

Dans le bus
Dans le bus

Il y avait les mondoblogirls, très gentilles également, beaucoup plus studieuses, et moins exubérantes.

les mondoblogirls
les mondoblogirls

Il y avait les soirées. A croire qu’il y avait une équipe chargée de veiller à ce que personne ne passe sa soirée seul. On venait frapper à ta porte. « Une bière ca te dit ? » Lundi… non merci Mardi… non merci. Mercredi… Ok mais à l’auberge. Pas chez la congolaise. Jeudi… ok allons voir du coté du khorbi… Vendredi… A la calebasse puis au castel. Je me suis surprise à danser la salsa.(Je crois qu’après ca je vais m’inscrire à un cours de danse). Finalement la formation du soir était plus intéressante que celle de la journée. Et il faut croire que les uns et les autres sont très inspirés après une soirée arrosée.

Emmanuel, Eliphen, et Alain à la calebasse
A la calebasse

Il y avait les photographes. Pas moins de 22 Go de photos déclarés ! Toutes les occasions étaient bonnes.

On a pas seulement fait la fête
On a pas seulement fait la fête
Mais on s'est quand même bien amusés
Mais on s’est quand même bien amusés

Il y avait aussi Jeff, aussi humble que talentueux.

Caricature_Jeff

Caricature_Jeff

Mais mon plus beau souvenir de cette rencontre a été pendant l’atelier radio que beaucoup ont déserté, quand j’ai chanté avec mon frère Koudjo, « il est gai de voguer sur le lac ahémé » du gentleman Vickey. En l’espace de quelques secondes, je me suis retrouvée dans mon enfance, en compagnie de mon amour, à une époque où la vie était rose et le ciel bleu.
Il y a eu des petits moments très agréables, en compagnie de personnes exceptionnelles qui m’ont fait oublier que j’avais une autre vie en ligne. La formation s’est achevée, je suis rentrée, il y avait internet, mais le réveil a été difficile, la chaleur humaine m’a manqué, les jolis compliments (sur mon blog) aussi. J’étais remplie de nostalgie, un brin de tristesse puis je me suis souvenue. Dieretou est encore là, Aphtal aussi et tous les mondoblogueurs de Dakar. Et maintenant que j’ai de la famille un peu partout dans le monde, il n’y a pas de raison que je n’aille pas dire bonjour au détour d’un voyage.
Au final, je crois bien que je peux vivre sans internet.


Pourquoi ériger des frontières sur Internet ?

Si comme John Lennon vous arrivez à imaginer un monde où il n’y a « aucun pays, aucune cause pour laquelle tuer ou mourir… où tous les gens vivent leurs vies en paix », vous avez bien de la chance. Parce qu’il y a tellement de choses tristes et laides en ces temps apocalyptiques qu’on a bien du mal à imaginer à quoi ressemble un monde en paix. Cela dit, s’il y a bien un univers qui se rapproche quelque peu de celui que décrit cet illustre chanteur, à mon humble avis, c’est internet. La géante toile d’araignée est censée faire du monde un village planétaire. Mais dans la réalité, nous sommes loin d’être affranchis de toutes les frontières notamment à cause filtrage géographique.

Pourquoi « ce contenu n’est pas disponible dans votre zone géographique » ?

le géo blocage est imposé contractuellement lors de la négociation des licences d’exploitation
Le géoblocage est imposé contractuellement lors de la négociation des licences d’exploitation

Le filtrage géographique concerne généralement les vidéos en ligne et les programmes en direct mais également de nombreux autres secteurs tels que les livres électroniques et divers contenus culturels. Si la télévision à l’ère du numérique a évolué et se veut plus participative et plus « sociale », les lois concernant les droits d’auteurs elles, ont peu changé. Ainsi, le géoblocage est imposé contractuellement lors de la négociation des licences d’exploitation. Avant de vous lancer dans une diatribe véhémente sur la diversité culturelle et la nécessite de briser les limites géographiques, pensez à consulter attentivement les textes sur les droits d’auteur et les taxations de diffusion d’œuvres étrangères. Mieux encore au lieu de discourir, envisagez les solutions alternatives.

Contourner le blocage géographique sur internet

Tout d’abord, il est important de savoir qu’à divers niveaux, la question du filtrage numérique est au cœur des préoccupations de ceux qui gouvernent, plus ou moins, internet. A part en Afrique peut-être où l’accès effectif au web reste encore un problème. On s’insurge d’ailleurs que pour accéder à internet, les Réunionnais se voient attribuer une adresse IP qui les identifie comme étant localisés en Afrique et que « cette identification leur cause un préjudice important ». En attendant que l’Afrique soit « réellement connectée », les uns et les autres réfléchissent à lever les barrières à l’échelle continentale et intercontinentale. Mais avant que toutes ces commissions, débats et manœuvres politiques n’aboutissent à des solutions concrètes, vous pouvez déjà accéder au contenu de votre choix par d’autres moyens.

Pour contourner la barrière géographique, il suffit de changer son adresse IP, cet identifiant qui permet de vous localiser sur la toile, pour en obtenir une localisée dans le pays où se trouve le contenu à visionner. Vous avez le choix entre la solution du Proxy et celle du VPN. Bien qu’ayant les mêmes objectifs, les niveaux de sécurité, de fiabilité et de facilité d’utilisation sont bien différents. Il faut prendre en compte également l’aspect pécuniaire. Il vous appartient de choisir la solution qui vous semble la plus appropriée. Personnellement, j’ai testé Hola et je puis dire qu’en matière de fluidité, on n’est pas totalement sorti de l’auberge. Cependant, en considérant qu’il s’agit d’un service partiellement gratuit (version premium pour 5 dollars par mois), c’est une solution acceptable.

Bien qu’efficaces, les solutions de contournement de filtrage numérique ne sont pas toujours légales. Considérée comme « un service conçu ou spécialement adapté pour porter atteinte aux mesures techniques de protection des oeuvres, auxquelles sont assimilables les filtres géographiques », l’utilisation d’outils tels que Hola peut vous valoir dans certains pays une amende conséquente.

La problématique du filtrage géographique suscite des réactions diverses chez les uns et les autres. Au regard de la définition que l’on voudrait donner à internet, ériger des frontières paraît absurde mais pas totalement quand on tient compte de la dimension légale. Cela dit, mon avis est que les textes sur les droits d’auteurs ont besoin d’être reformés, d’évoluer tout comme la façon de communiquer est entrain de l’être. Parfois le fameux message « Ce contenu n’est pas disponible dans votre zone géographique » s’accompagne de « Nous mettons tout en œuvre pour étendre notre zone de diffusion ». Mais concrètement qu’est-ce qui est fait et qu’est-ce qui reste à faire ?


Twitter : de favori à j’aime

Les récents changements sur mon réseau social favori ont fait couler beaucoup d’encre. Assez en tout cas pour faire me sortir du silence involontaire paresseux dans lequel je me mure depuis quelques semaines. Il est de notoriété publique que l’oiseau bleu peine à s’envoler. Twitter a du mal à trouver un modèle économique rentable à l’image des autres réseaux sociaux comme Facebook. Mais ce n’est pas une raison pour essayer tout et n’importe quoi.

Une quête désespérée de nouveaux utilisateurs

Sur son blog, l’oiseau bleu annonçait qu’ « avec ce changement, nous souhaitons simplifier et enrichir l’usage de Twitter. Nous savons que parfois les étoiles pouvaient prêter à confusion, en particulier pour les nouveaux utilisateurs. Vous pouvez aimer beaucoup de choses, mais toutes ne peuvent pas être vos favorites ». On comprend aisément que le site de microblog essaie d’attirer avec ce changement et les nombreux autres survenus récemment de nouveaux utilisateurs mais si les changements effectués ont tendance à repousser les anciens utilisateurs, il y a lieu de repenser la stratégie. Parfois, très souvent aimer n’est pas la solution à tous les maux.

L’étoile devient un cœur et après ?

Jaime-Twitter

C’est vrai que l’amour est un langage universel et que l’émotionnel est une composante essentielle des réseaux sociaux. Alors on peut comprendre l’équipe de Twitter quand elle dit vouloir offrir à ses utilisateurs « un symbole universel qui résonne à travers les langues, les cultures et les fuseaux horaires. Le cœur est plus expressif, ce qui vous permet de transmettre une gamme d’émotions et de vous connecter plus facilement avec les gens ». Cela dit, la gamme d’émotions c’est la petite étoile qui nous la donnait. Comme Télérama le souligne si bien, le favori était sujet à de nombreuses interprétations. Il pouvait servir à approuver des propos, à marquer un article qu’on lirait plus tard ou encore à mettre fin poliment à une discussion. Et voilà que d’un seul coup le petit bout de pixels rose nous enlève cette neutralité, cette liberté de conserver pour soi ce qu’on pense réellement d’un tweet. Ce que les internautes appellent désormais le #FAVgate a suscité beaucoup d’indignations comme vous pouvez le constater.

 

Par ailleurs, « J’aime » est la marque de fabrique de Facebook. C’est aussi l’une des raisons de sa popularité, mais il n’en demeure pas moins qu’on y déplore parfois l’absence du « Je n’aime pas ». Alors je ne pense pas que le fait de copier (c’est le cas de le dire) les habitudes de Facebook va aider l’oiseau bleu à sortir de l’impasse. On aurait pu penser à couper la poire en deux en conservant la petite étoile et en intégrant le petit cœur. Depuis ce changement, je me refuse à « aimer » un tweet. J’envisage la solution de l’appli Fav Forever  et je n’arrête pas de penser que si j’avais le pouvoir de Hiro Nakamura, je ne serais pas remontée bien loin dans le temps, juste à la date du 3 novembre 2015 pour empêcher que l’étoile ne devienne un cœur.


Connaissez-vous tout Alphabet ?

Beaucoup se sont interrogés sur les motivations réelles de Google après l’annonce de son importante restructuration en août 2015. L’entreprise change en effet de nom pour devenir Alphabet, une holding qui supervisera toutes les filiales du groupe et dont Google fait désormais partie. Pour ma part c’est l’appellation même qui m’a intriguée. Pour le commun des mortels, l’alphabet sert à former des mots mais pour la célèbre firme américaine, il a servi à mettre en place des services lucratifs. Je vous propose donc de découvrir ensemble « l’alphabet » selon Larry Page et Sergueï  Brin.

L’alphabet selon Google

On démarre avec google Analytics, le service qui permet d’analyser l’audience de son site. Il est connu d’un grand nombre d’internautes et dispose de fonctionnalités gratuites et payantes suivant l’utilisation qu’on en fait. En revanche peu de personnes connaissent google Books, le service de bibliothèque en ligne. On y retrouve une variété d’ouvrages classés suivant des centres d’intérêt précis. Cette bibliothèque virtuelle offre de nombreuses fonctionnalités de classement mais toutes les options ne sont pas encore disponibles dans tous les pays. Pour la lettre c, impossible de ne pas la connaître. Il s’agit évidemment du navigateur Chrome. Vous l’aurez remarqué, il suffit de faire une recherche via Google avec un autre navigateur pour qu’il vous suggère de façon trop insistante d’installer Chrome. Si la lourdeur de Chrome agace plus d’un, beaucoup s’accordent à penser que Drive est l’un des meilleurs outils de Google au vu des facilités qu’il offre.

Avec google Earth, on vous donne la possibilité de « partir pour un tour du monde virtuel, visualiser des bâtiments 3D, des images et des reliefs, localiser des villes, des adresses et des établissements à proximité ». Mais avant assurez-vous d’avoir une connexion internet fiable. Pour ce qui est de google Fiber, le voyage est réservé à une poignée de gens puisqu’il s’agit d’un projet de construction d’une infrastructure de réseau internet utilisant la fibre optique. Le g chez google est associé aux google Glass, l’un des rares projets de la firme américaine à avoir connu un timide succès commercial. En attendant la version prévue pour améliorer le quotidien des personnes diabétiques on veut bien dépenser nos sous à des fins plus utiles.

Qui ne connaît pas google Hangout, l’outil de discussion instantanée aux multiples fonctions ? Si vous avez répondu moi à la question précédente, c’est que vous avez dû rater un bon nombre de google I/o, la conférence annuelle de deux jours au cours de laquelle l’entreprise présente ses dernières nouveautés. Bon je l’avoue google Jaiku, je l’ai moi-même découvert en écrivant ce billet. Il s’agit d’un service de microblog similaire à Twitter racheté par Google en octobre 2007 et fermé en janvier 2012 donc normal qu’il soit peu connu du grand public.

Vous vous demandez sans doute au fur et à mesure que nous avançons sur quelle lettre on va bien pouvoir ne rien trouver ? Eh bien, il ne s’agit pas du K puisque Google propose son application google Keep pour « ne rien oublier où que vous soyez ». Disponible pour mobile, tablette et pc, l’application permet de noter tout ce qui vous passe par la tête et la partager avec vos proches si vous le souhaitez. Pratique pour ne pas laisser filer une idée à un million de dollars 🙂 . Avec google Local, vous avez la possibilité d’ajouter un établissement local pour qu’il puisse s’afficher sur les sites de Google dont justement google Maps, le désormais incontournable service de géolocalisation.

Avec google Now, il est question de vous « faciliter la vie » avec un assistant numérique personnel sous forme d’application android ou iOS. Suite au refus de Groupon de se faire racheter par Google en 2011, ce dernier propose google Offers avec des services similaires à Groupon à savoir les achats groupés. Vous ne pouvez ignorer le service en P puisqu’il s’agit de google Play la play store un peu brouillon qui regroupe toutes les applications intéressantes, inutiles, mal conçues ou très intuitives fonctionnant sous android.

Passons à présent à l’application google Reader qui permet de lire sur internet des flux d’information au format RSS et Atom. Mais ne nous attardons pas au risque de nous perdre dans les notions de flux. Ne nous attardons pas non plus sur google Search qui est sans doute l’un des premiers outils qu’on découvre désormais sur internet. Faisons également l’impasse sur google TV, la plateforme internet accessible depuis la télévision qui a été un véritable échec et très vite remplacée par android TV. Pour faire court, découvrons google Url shortener le « raccourcisseur » de liens internet qui n’est certainement pas le plus utilisé par les internautes. Si vous ne connaissez pas google Voice c’est bien normal puisqu’il s’agit du prédécesseur de google Hangouts. Par ailleurs, ce service de télécommunications n’était disponible qu’aux Etats Unis.

A l’heure du mobile money, impossible que la société avant-gardiste ne reste sur la touche. Elle a donc mis en place google Wallet, un service de paiement via mobile mais depuis sa création en 2011, il n’est disponible qu’aux Etats Unis. Pensez-vous que Google réussira à nous faire utiliser Wallet un jour ? Une chose est sure, les projets issus du très secret google X lab ne manquent pas de susciter un intérêt général. On connaît déjà le projet Loon, les lunettes connectées, les voitures automates et on a hâte de découvrir ce que le laboratoire secret nous réserve dans l’avenir. En attendant, on se délecte bien des vidéos disponibles sur Youtube. Et pendant qu’on passe du temps à les regarder, la société américaine réfléchit à son prochain projet innovant. Il faut bien des concepteurs et des utilisateurs ! Une lettre manque à « l’alphabet » mais ce n’est certainement pas le Z puisqu’il est représenté par google Zeigeist. Ne me demandez surtout pas comment ça se prononce. Tout ce qu’il faut retenir c’est que « Zeitgeist » signifie « l’état d’esprit de l’époque », et Google révèle cet état d’esprit en agrégeant les millions de requêtes de recherche reçues chaque jour. Passions, intérêts et moments-clés de l’actualité : le rapport Zeitgeist met en évidence, au travers des recherches effectuées, ce qui a retenu l’attention des internautes du monde entier au cours de l’année passée. »

Alors si vous avez bien suivi cette récitation un peu ennuyeuse de « l’alphabet », vous devez avoir remarqué qu’il manque une lettre. A vrai dire j’aurais pu vous épargner cette longue lecture simplement avec cette image.

alphabet

Comme vous pouvez le constater, aucun service n’est représenté par la 17e lettre de l’alphabet. Il n’y a donc personne pour vendre son Q à Alphabet ? )

NB : Google devenu Alphabet dispose d’autres services et fonctionnalités en dehors de ceux mentionnés dans cet article.

 


Internet et libertinage

Internet a ouvert le champ des possibilités dans de nombreux domaines notamment celui des rencontres amoureuses. De nombreuses personnes ont sans doute fait des rencontres dont elles se seraient bien passées mais d’autres ont crû rencontré l’âme sœur. Une chose est sûre, l’amour sur internet est un commerce des plus rentables puisque le nombre de sites de rencontre ne cesse d’augmenter. Mais depuis quelques années, c’est le marché de l’infidélité en ligne qui prend le dessus. La plupart des gens qui utilisent les sites de rencontre le font pour trouver « l’âme sœur » sur mesure tandis que dans le cas de rencontre infidèles en ligne, l’intérêt principal est la discrétion, ce qui est paradoxal quand on sait qu’internet n’oublie jamais rien.

Le pionnier Ashley Madison

Ashley Madison premier site internet spécialisé dans les rencontres extra conjugales
Ashley Madison premier site spécialisé dans les rencontres extra conjugales

Ashley Madison est considéré comme le premier site spécialisé dans les rencontres extra conjugales. Il a été fondé en 2002 par Noel Biderman, initialement avocat pour athlètes professionnels. Son métier l’a évidemment conduit à explorer l’infidélité sous toutes ses formes. Certains auraient sans doute pensé à des solutions pour éviter que l’infidélité ne continue de causer autant de dégâts au sein des couples mais Noel Biderman lui, a préféré voir le verre à moitié plein en pensant « et si on créaient aux infidèles un espace de rencontre plus discret ? ». C’est ainsi qu’est né Ashley Madison. Le succès du site s’est bâti sur trois promesses principales :

  • Une inscription anonyme.
  • Un site qui réunit des membres qui partagent les mêmes désirs.
  • La possibilité d’effacer son compte (toutes ses traces) en quelques clics.

Avec de telles promesses, nul doute que le succès sera au rendez-vous. Très vite, on compte des millions d’utilisateurs dans pas moins de 46 pays et la traduction du site dans neuf langues. Avec un tel succès, on serait même tenté de croire qu’entre Ashley Madison et ses utilisateurs l’histoire d’amour est partie pour durer. Mais comme dans toutes les histoires d’infidélité les mensonges ne tardent pas à faire surface.

Internet pas toujours net

En Juillet 2015, Ashley Madison a été victime d’un piratage de données massif. Cela est survenu quelques mois après l’attaque d’un site du même genre Adult FriendFinder. Les données personnelles de nombreux utilisateurs dont des personnages publics ont été mises en ligne. Les hackers ont voulu mettre en évidence la mauvaise foi des responsables d’Ashley Madison qui en plus des faux profils qu’ils mettaient en ligne faisaient payer aux utilisateurs un droit à l’oubli loin d’être respecté. Il y a lieu tout de même de s’interroger sur le motif de ces hackers. Une question de moralité ? Permettez-moi d’en douter. Une méthode de concurrence déloyale ? Rien n’est moins sur. Des motivations financières ? Peut-être. Une chose est sure Ashley Madison avait sans doute des pratiques douteuses mais la méthode utilisée pour les dévoiler est tout aussi déplorable. Les conséquences d’une telle diffusion varient d’un individu à un autre. Dans les cas les moins graves, c’est un coup dur à une carrière politique, des regards méprisants (de personnes tout aussi infidèles) et quelques incommodités du genre. Mais pour les couples qui essaient de se reconstruire, de sauver leur histoire, de maintenir une cohésion familiale, nul doute que ces révélations n’aident pas ! Pire encore, on a retrouvé des mails d’utilisateurs avec l’extension .sa (utilisée en Arabie Saoudite). Vous vous imaginez bien que si l’identité de ces personnes venaient à être dévoilée, il n’auront droit qu’à des regards méprisants ! Et tout ceci n’est que la partie visible de l’iceberg. Malgré tout, les problèmes mis en évidence par le cas Ashley Madison ne semblent pas freiner la communauté des infidèles en ligne ; ils ont tôt fait de se rabattre sur d’autres sites « plus sérieux ».

les problèmes mis en évidence par le cas Ashley Madison ne freinent pas beaucoup la communauté des infidèles en ligne
les problèmes mis en évidence par le cas Ashley Madison ne semble pas freiner les infidèles en ligne

D’autres sites « plus sérieux »

Vous l’aurez compris, je ne suis pas partisane de relations extra conjugales tout court en ligne. Donc l’objectif ici n’est pas de vous fournir une liste de bonnes adresses mais plutôt de vous faire voir à quel point ce phénomène prend de l’ampleur. Pour ceux qui ne connaissent pas Gleeden, il s’agit du site de rencontres extra conjugales pensé par des femmes ou du moins c’est ce qui se dit. Avec plus de deux millions d’utilisateurs (selon le site) Gleeden « propose un espace privilégié pour entrer en contact en toute sécurité avec les infidèles du monde entier ! ». Du côté de rencontre adultère, si le nom et le texte de la page d’accueil ne vous convainquent d’explorer cet univers, c’est que vous n’avez définitivement pas le goût de l’aventure (ce qui est une bonne chose dans ce contexte). Pour les aventuriers, il y a également une nouvelle compagnie aérienne; Air Adult exclusivement réservée aux personnes en couple. Ce qu’il y a de plus intriguant sur ce site, c’est la possibilité offerte aux adhérents de s’inscrire plus rapidement en utilisant leur compte Facebook. Pour être discret on peut mieux faire quand même. Quant à 123-infideles.com, j’aime autant ne pas me prononcer: les images parlent d’elles-même (attention aux yeux). Pour ceux qui pensent qu’il s’agit là des sites « sérieux » soit, ce qui ne garantit pas que les personnes inscrites le soient.

Loin de moi l’idée de vouloir juger ceux qui s’aventurent dans le complexe univers des rencontres extra conjugales car je suis de ceux qui pensent que l’âme sœur est une utopie. Mais, quand l’amour a épuisé ses promesses et que les fleurs n’ont pas tenu la promesse des fruits, il faut avoir le courage de se séparer. Evidemment l’infidélité est dans la nature humaine. Il est possible d’en arriver là « accidentellement » dans un couple pour de nombreuses raisons. Mais à partir du moment où on va soi même à la quête de relations extra conjugales c’est… mais ne jugeons point. On a tous quelque chose à cacher. Juste un dernier conseil à l’endroit des femmes qui utilisent les sites de rencontre extra conjugaux, n’allez pas croire que je condamne l’infidélité de la femme plus que celle de l’homme mais n’oubliez pas « il est plus facile de tendre le bras que d’ouvrir la bouche ».


Un téléphone portable oui, mais à quel prix ?

Selon le documentaire Cash investigation diffusé en novembre 2014 sur France 2, « il y a plus de téléphone portables sur terre que de brosses à dents ». Mieux encore, il s’en vend plus de 1,8 milliard par an à raison d’au moins 57 par seconde. Et je ne vous parle pas encore des bénéfices enregistrés à la seconde par les fabricants. Malgré ces chiffres impressionnants, vous êtes toujours en train de réfléchir au nouveau smartphone « qui déchire tout » que vous allez vous offrir très prochainement. Avant de vous décider, prenez le temps de regarder ceci.

Les secrets de fabrication des téléphones portables

Comme vous pouvez le constater (si vous avez pris le temps de regarder bien sûr), l’équipe de Cash investigation a consacré une année entière pour comprendre le fonctionnement des industries de fabrication de téléphones portables. Les découvertes sont chaque fois un peu plus sordides. Conditions de travail exécrables, travail des enfants, exploitation des mines dans des conditions particulièrement dangereuses… au fil de l’émission, on est chaque fois un peu plus abasourdi. Les plus désabusés vous diront qu’il ne s’agit ni du premier ni du dernier drame industriel. En effet après les scandales des géants du textile, des fabricants de basket et même de Mattel (le fabricant de l’adorable Barbie), le moins qu’on puisse dire c’est que l’industrie a la mémoire courte. Le plus choquant dans toute cette histoire, c’est que dans ce cas, le  produit fini semble indispensable ! En dépit de toute l’indignation et la stupéfaction suscitées par ce reportage, les célèbres fabricants ont encore réalisé en 2015 des chiffres d’affaires impressionnants. Samsung a cru devoir investir une partie de ses bénéfices dans un fonds de dédommagement à l’endroit de ses ouvriers atteints de cancer. Mais ne pourrait-on pas trouver plutôt des méthodes de fabrication qui leur éviterait de tomber malades ?

L’industrie du portable ou l’industrie du cancer ?

téléphone portable

Le cuivre, le nickel, le plomb sont autant de substances chimiques dangereuses pour la santé et qui entrent dans la fabrication des téléphones portables. Sans même s’attarder sur la problématique de la protection l’environnement, on peut déjà s’inquiéter pour les travailleurs qui manipulent au quotidien ces produits. Depuis 2007, familles de victimes, experts et associations dénonçaient les maladies et morts prématurées des travailleurs des usines du géant coréen. Apple de son côté n’est pas moins concerné. Trois ans après le foxconn gate, ce n’est qu’en 2014 que la marque à la pomme s’est décidée à retirer deux produits toxiques de ses usines en Chine. Du côté de Samsung, il faut attendre le 3 août 2015 pour voir la création de ce fameux fonds de dédommagement. Ce n’est pas pour autant que le fabricant admet les faits qui lui sont reprochés depuis 2007. Par ailleurs toujours selon l’équipe de cash investigation, une entreprise fournissant des aimants néodymes nécessaires pour la fabrication des smartphones est responsable de la pollution d’une grande superficie de la ville de Baotou en Chine. L’étendue des dégâts est telle que les habitants ont rebaptisé leur ville « la ville des cancers ». Quand on sait comment le cancer détruit progressivement l’organisme, on a du mal à ne pas frissonner en pensant à ces populations qui payent de leur vie notre besoin de communiquer.

A la lumière de tout ce qui précède, il est évident que parfois en plus du prix d’achat, votre téléphone portable coûte des larmes, de la sueur, des heures de la vie d’un enfant qu’il ne rattrapera jamais et bien pire encore. Une chose est sûre, ce bijou de technologie occupe les premières pensées de nombreuses personnes dès le réveil preuve qu’il est désormais indispensable. De plus, pratiquement toutes les marques sont concernées. Il faut noter cependant les efforts de Fairphone qui semble faire la différence. C’est la preuve qu’on peut procéder autrement. Mais alors quelles solutions pouvons-nous proposer ? Faut-il régulariser la fréquence de sorties des nouveaux modèles de smartphone ? Quelles mesures prendre pour obliger les fabricants de smartphones à revoir leurs process? Je vous laisse réfléchir à tout cela. Il me faut prendre un appel urgent…


L’ère Obama sous le signe de la cyberattaque

« Serait-ce le plus grand président de l’histoire des Etats-Unis? Il n’aura pas eu besoin de guerre pour marquer son époque… comme un symbole ! » Tels sont les propos notre politologue brésilien préféré Serge Katembera. Alors qu’il décide de voir le verre à moitié plein, moi je le vois plutôt à moitié vide. Pour ma part, il y a eu des temps de guerre sous le gouvernement Obama, ce sont les armes qui ont changé. En effet, les coups de cyberattaque donnés et reçus par les Etats-Unis ces dernières années ont engendré leur lot de dégâts et de dommages collatéraux.

Le cas de Sony Pictures

En novembre 2014, le célèbre studio hollywoodien a été victime d’un piratage massif de données. De nombreux films pas encore sortis au cinéma ont été rendus publics. La vraie vie privée de quelques stars a été dévoilée, des mails compromettants ont été révélés et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Au total, 11 000 To (11 millions de gigas) de données ont été dérobés. En d’autres termes seule une structure aussi gigantesque que Sony aurait pu survivre à une telle situation. On attribue les raisons de cette cyberattaque à la décision du studio hollywoodien de sortir au cinéma le film « l’interview qui tue ».


L’humour de Seth Rogen et James Franco aux dépens du dirigeant Kim Jong-un n’a pas été très apprécié en Corée du Nord. Le porte-parole du gouvernement nord-coréen avait alors fait savoir qu’ « Un film qui envisage de faire du mal à notre dirigeant est un acte de guerre et de terrorisme qui ne sera absolument pas toléré ». C’est donc sans surprise qu’au lendemain de l’attaque, la piste nord-coréenne a été évoquée. Le piratage suivi de menaces terroristes a dissuadé le studio hollywoodien qui s’est empressé d’annuler la sortie du film au cinéma. « L’interview qui tue » a tout de même été diffusé via d’autres canaux. Même si les preuves établissant la responsabilité de la Corée du Nord ont du mal à être établies, Barack Obama a tenu à clarifier les choses. Sur le sujet, il s’est exprimé en ces termes « Ils ont provoqué beaucoup de dégâts et nous répondrons. Nous répondrons de manière proportionnée et nous répondrons à un moment, à un endroit et d’une manière que nous choisirons ». Depuis cette cyberattaque mémorable, Sony Pictures semble se remettre peu à peu, mais pour l’organisme de gestion des effectifs du gouvernement fédéral (OPM : Office of Personnel Management) les ennuis ne font que commencer.

Une cyberattaque dévastatrice pour le gouvernement fédéral

Faisons l’impasse sur l’attaque perpétrée contre le département d’Etat et la Maison Blanche (attribuée aux Russes cette fois) ainsi que celle qui a permis le piratage des données fiscales de quelque 100 000 citoyens américains. Passons directement à la dernière en date où cette fois les Etats Unis ont reconnu le 4 juin 2015 avoir subi une « cyber-intrusion ». Qu’est-ce qui a été dérobé cette fois ? Des données complètes de pas moins de 4 millions d’employés fédéraux anciens et actuels. Je vous laisse imaginer les conséquences. Très vite, la Chine est pointée du doigt, mais pour Pékin, il s’agit jusque-là d’affirmations gratuites. Une chose est cependant sure, cette cyberattaque compte parmi les plus dommageables à la sécurité nationale américaine.

Au final, il s’agit d’une situation des plus ironiques eu égard aux révélations des lanceurs d’alerte Edward Snowden et Julian Assange. Il existe un adage béninois qui résume très bien la situation. On pourrait le traduire littéralement de la sorte : « Pendant que tu t’abaisses pour regarder les fesses de quelqu’un devant toi, n’oublie pas que les tiennes sont exposées au regard de nombreux autres ». Pour en revenir aux propos de Serge, Barack Obama est très certainement entré dans l’histoire en 2008 en devenant le premier président afro-américain. Cela dit le rêve de Martin Luther King est encore loin d’être une réalité sinon on ne le verrait pas chanter « Amazing grace » aux funérailles des victimes de la tuerie de Charleston. En ce qui concerne la guerre, elle fait partie du mode de fonctionnement des Etats-Unis.


Mon top 10 des nouveaux métiers du numérique

Parfois quand on parle de nouvelles technologies, il est suggéré de retirer le thème « nouvelles » parce qu’on en parle depuis un moment maintenant. Mais après ce billet je reste convaincue que « nouvelles » a encore sa place dans ce groupe de mots. En effet selon le département d’Etat américain du travail « 65 % des écoliers d’aujourd’hui pratiqueront, une fois diplômés, des métiers qui n’ont même pas encore été inventés ». Et certains de ces métiers du futur sont pour le moins surprenants.

1.  Le diététicien de l’information

outils numériques

Blogs, sites internet, applications, réseaux sociaux… l’information vient de partout et si vous n’y prenez pas garde, vous risquez de sombrer dans la boulimie de données ou infobésité. Le data diététicien encore appelé curateur numérique personnel vous aidera à faire un tri des informations disponibles sur internet en fonction de vos besoins. Grâce à des outils de veille adaptés, il vous propose chaque jour l’information qui est susceptible de vous intéresser et de façon succincte. Mais si vous vous êtes déjà laissé entraîner dans la cacophonie du web, il ne vous reste plus qu’à faire appel à un spécialiste de la désintoxication numérique.

2.  Le thérapeute de la désintoxication numérique

Réseaux sociaux

Le burn out numérique, on en entend de plus en plus parler. D’ailleurs de nombreux pays, dont la Chine et le Japon disposent déjà de centres de désintoxication d’internet. Heureusement ou malheureusement dans certaines régions du monde, internet reste encore une vague notion et il est impossible de développer une dépendance. Cela dit pour ceux qui estiment en avoir besoin, le thérapeute en digital detox utilise des moyens cliniques et parfois des manœuvres militaires pour vous aider à décrocher de « l’héroïne électronique ». Quant à ceux qui sont dépendants de leur téléphone portable, il existe également une solution pour décrocher.

3.  Le nomophobcteur

Qu’est-ce qui vous semble aujourd’hui indispensable au quotidien ? L’eau, l’électricité internet ou votre téléphone portable ? Vous serez surpris du nombre de personnes qui ne peuvent plus vivre sans un portable. D’après une étude menée en février 2008 par la UK Post Office 53 % de personnes utilisant un téléphone mobile en Grande-Bretagne sont pris d’anxiété si pour une raison ou une autre ils se retrouvent privés de leur mobile. Les experts ont appelé : ca le no mobile-phone phobia. La nomophobie mot dérivé de l’expression anglaise se traduit donc par la peur d’être séparé de son téléphone mobile. Pour vaincre cette phobie, faites appel au service d’un nomophobcteur. Il vous fera prendre conscience des dangers liés à cette dépendance et vous proposera des méthodes volontaires de désaccoutumance.

4.  Le psygérontechnologue

Papa ou maman ne comprend pas pourquoi vous passez autant de temps devant votre ordinateur chaque jour ? Engagez un psygérontechnologue pour lui expliquer. Ce spécialiste est en mesure non seulement de mieux expliquer les nouvelles technologies aux seniors mais également de les leur faire accepter. Ce thème vous parait inhabituel ? C’est normal, c’est l’un des nombreux mots du dictionnaire du futur.

5.  Le funébriste

Vous avez sans doute entendu parler de la possibilité de choisir son héritier sur Facebook. Vous trouvez ça délirant ? Dans le futur on vous propose de faire appel aux services d’un réalisateur d’enterrement virtuel. Le funébriste est en mesure de gérer votre patrimoine numérique après la mort. Pour cela, vous devez disposer d’un coffre fort numérique comportant tous vos mots de passe, vos dernières volontés en ce qui concerne vos données et éventuellement une vidéo à destination de vos proches. Si ce job vous parait ahurissant, attendez de voir les attributions d’un consultant en vie privée.

6.  Le consultant en vie privée

Les données sont l’or noir du XXIe siècle mais elles ne profitent pas à ceux qui les produisent. Nous acceptons souvent sans lire les conditions d’utilisation, les politiques de confidentialité qui nous sont proposées. Ce qui peut être préjudiciable pour la vie privée. Pour éviter de tomber dans ce piège à l’avenir, faites appel à un consultant en vie privée qui se chargera de décrypter pour vous toutes les informations rédigées souvent en très petits caractères sur les sites. Avec lui vos informations personnelles sont protégées et il pourrait même vous proposer des méthodes de rentabilité par les données.

7. L’archiviste de données personnelles

Pour une gestion efficace de votre réputation numérique, vous pouvez faire appel à un archiviste de données. Il se chargera d’ordonner tout ce qui vous appartient en ligne. C’est une autre façon de prendre le pouvoir sur ses données et d’empêcher au besoin leur utilisation par des tiers. Et dans ce domaine, une agence en particulier se démarque : Acxiom. Elle propose une gamme étendue de services d’archivage de données.

8.  Le skype coach

Voilàun métier qui fait rêver plus d’un. Pas besoin de vous lever tous les matins pour aller au travail. Il vous suffit d’avoir un ordinateur et une connexion internet stable. Ainsi, vous pourrez apporter à ceux qui le souhaitent des conseils de tout genre. Le skype coach est en mesure de conseiller pour un entretien d’embauche, une présentation et de nombreux autres domaines. Si vous faites appel à ses services, il saura vous aider à prendre confiance en vous en toutes circonstances. Cela dit j’ai beaucoup de réserves quant à la réelle utilité d’un tel métier. Dépensez plutôt votre argent chez un imprimeur 3D.

9.  L’imprimeur 3D

L’impression 3D est qualifiée à tort ou à raison de la quatrième révolution industrielle derrière la machine à vapeur, l’électricité et l’informatique. Mais son utilisation nécessite la connaissance de procédés beaucoup trop complexes pour un utilisateur lambda. Les services d’un imprimeur 3D sont requis pour aider les utilisateurs de cet outil révolutionnaire à se l’approprier. Il vous suffit de formuler votre souhait et il se charge du reste.

10.  Le spécialiste du droit des robots

numérique

A une ère où les robots ont pratiquement chassé les hommes de leurs lieux de travail, il fallait y penser avant qu’on ne confie la tâche à un robot. Le légibosteur ou spécialiste du droit des robots protège les robots des abus des humains et des animaux et pas seulement. Il intervient également en cas de litiges pour déterminer la responsabilité exacte du propriétaire du robot, de son constructeur et du robot lui-même. A ce niveau on est en droit de se demander les sanctions encourues en cas culpabilité avérée du robot !

Je devine que cette liste vous a fait plus rire qu’autre chose. Mais s’il y a bien une chose sur laquelle nous sommes tous d’accord c’est qu’il ne faut jamais dire jamais quand il s’agit de numérique et de nouvelles technologies. Certains de ces métiers sont déjà pratiqués aujourd’hui, mais on estime que dans l’avenir ils pourraient encore plus se développer. Alors vous rêvez d’exercer un de ces métiers ? Ne manquez pas de faire la part des choses entre rêve et réalité. J’ai sélectionné dans ce billet des métiers dont l’utilité m’échappe, mais vous pouvez visualiser ici une étude du cabinet « sparks and honey » sur les métiers du futur. Qui sait ? Cela vous donnera peut-être envie de vous lancer dans une nouvelle carrière 🙂 .

métiers du numerique


Vers un organe de régulation d’internet indépendant ?

Même s’ils ont créé internet, il apparait évident qu’on ne peut plus faire confiance aux américains pour en gérer les ressources. Ainsi l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) l’organisation chargée de la gestion des ressources internet se détache désormais du joug du gouvernement américain pour devenir un organe indépendant.

L’Icann pour quoi faire ?

Cette vidéo explicative donne les grandes ligne des fonctions et attributions de l’Icann.

Il faut noter que la structure est appuyée par d’autres organisations à but non lucratif  au niveau de chaque continent : l’Afrinic pour l’Afrique, l’Apnic pour  l’Asie pacifique l’Arin pour l’Amérique du nord et certaines régions des caraïbes, Lacnic pour l’Amérique latine et certaines régions des caraïbes, Ripe Ncc pour l’Europe, le Moyen Orient et certaines régions d’Asie centrale.

Repartition internet

Les raisons de la transition

Les américains estiment que la transition vers un organe de régulation est un processus naturel prévu depuis la création de l’Icann. Mais c’est tout de même difficile à croire dans la mesure où depuis plus de seize ans que la structure a été créée, ils n’ont jamais manifesté un empressement particulier à rendre l’Icann indépendante. D’un autre côté, les plaintes concernant  la gestion transparente de l’Icann datent de quelques années déjà. En 2009, la commission européenne par le biais de son commissaire Viviane Reding avait souhaité une gestion d’internet « plus transparente, plus démocratique et plus multilatérale ». Plus récemment suite  au scandale Snowden et autres publications d’autres lanceurs d’alertes, de nombreux Etats influents ont en quelque sorte exigé une nouvelle gouvernance d’internet. Comprenez bien qu’il ne s’agit pas d’une simple guéguerre sur les noms de domaine mais d’un facteur bien plus important : la traçabilité des données qui transitent sur la toile, l’utilisation qui en est faite et la gestion économique des outils numériques. Dans ce cas les enjeux sont autrement plus importants.

Les enjeux de la transition

Aussi libre et démocratique que se prévalent les Etats Unis, de nombreuses exactions et atteintes à la vie privée ont été commises pendant leur « règne » sur internet. On ne peut donc confier la gestion d’internet à un seul Etat. Il est préférable que le système reste multi acteur et qu’il n’y ait pas d’Etat autoritaire. La ministre du commerce américaine a d’ailleurs affirmé qu’en dépit de leur volonté de rendre l’Icann indépendant, « les Etats-Unis ne permettront pas qu’Internet au niveau mondial soit récupéré par un individu, une entité ou une nation cherchant à imposer sa propre vision du monde sur la sagesse collective de cette communauté ». La question du lieu et des statuts de la nouvelle organisation suscite également l’intérêt des dirigeants. Et il est impératif de trouver des réponses concrètes à ces questions avant le 30 septembre 2015 date d’expiration du contrat de l’Icann avec le gouvernement américain. Sinon le fameux contrat serait renouvelé pour une  relativement courte période.  Pour les Etats, les dirigeants et les nombreux acteurs du numérique les enjeux de la transition semblent très importants. Mais de quelle manière cette restructuration affecte-il l’utilisateur lambda ?

Quels changements pour l’utilisation lambda ?

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En réalité, un utilisateur quelconque ne constaterait pas de différence majeure suite à la création du nouvel organe de régulation d’internet. Sauf évidemment si la gestion est confiée exclusivement à la Corée du Nord par exemple.  Cependant, tout le monde doit se sentir préoccupé par cette refondation car nous produisons tous des données même si les conversations des présidents de république sont plus intéressantes que nos conversations facebook. Si vous souhaitez participer d’une façon ou d’une autre ou tout simplement mieux comprendre le processus de transition, vous pouvez consulter l’espace de l’Icann dédié à ce sujet.

Les Etats Unis semblent avoir érigé depuis quelques années une colonie numérique sur le monde entier. Fort heureusement cette colonisation semble arriver à expiration. La fin de l’année 2015 devrait voir la création d’un organe de régulation d’internet totalement indépendant et surtout transparent. Cela dit quand on regarde le fonctionnement des organismes internationaux tels que la FIFA ou encore les Nations Unis on est forcé d’éprouver une certaine suspicion. A votre avis ce nouvel organe indépendant pourra t-il relever les nouveaux défis dans un monde presqu’entièrement dépendant d’internet  ou cela relève plus de l’utopie ?


Mobile money : une réelle innovation pour l’Afrique

On ne jure plus que par la monnaie mobile en Afrique. Dans une région du monde où le taux de bancarisation est des plus faibles, les opérateurs de télécommunications ont su convaincre leurs abonnés d’adopter un service « rapide et efficace ». Initié depuis quelques années, le mobile money connait un véritable essor en 2013 et 2014 et depuis le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter. Au départ, il était question de recevoir et d’envoyer de l’argent via son mobile. Aujourd’hui les offres sont plus étendues et varient d’un opérateur à un autre. Le succès du service est tel que les banques se positionnent désormais comme concurrentes aux opérateurs télécom en proposant des services similaires. Intéressons-nous le temps d’un billet aux ingrédients de cette recette à succès.

Pourquoi un tel engouement ?

On compte aujourd’hui un grand nombre de services de mobile money en Afrique, le premier et le plus célèbre étant M-Pesa de l’opérateur kenyan  Safaricom (filiale du britannique Vodafone). Depuis, Orange, MTN, Airtel, Zain et de nombreux autres lui ont emboîté le pas. Si le service convainc et continue d’intéresser c’est bien parce qu’il a su allier simplicité, accessibilité et faibles coûts. Pas besoin d’être instruit pour utiliser un service de mobile money. Par ailleurs les « agents mobile money » sont aussi nombreux que les vendeurs de carte de recharge téléphonique. Et il ne s’agit pas monsieur propre en costume et cravate mais de personnes que l’on côtoie tous les jours et qui sont formés par l’opérateur dans le but d’uniformiser le service. Il faut remarquer également que pour le système de l’opérateur l’agent et le client ont des profils similaires à la différence que le premier dispose de plafonds de dépôt et de transfert plus élevés que le second. Un autre facteur de croissance du mobile money : l’accessibilité à tous les mobiles. En effet,  dans les pays développés les systèmes de paiement mobile sont de plus en plus innovants.  Tel est l’exemple de Nymi  qui utilise le rythme cardiaque comme passe ou encore Quixter qui scanne les veines de la main. Si le taux de pénétration du mobile en Afrique est en constante évolution, le smartphone et les gadgets électroniques demeurent un luxe pour beaucoup. Puisque les services  de mobile money proposés  ne nécessitent pas l’utilisation d’une application autre que le service de messagerie de base, le terminal de l’utilisateur ne constitue pas un obstacle. Vu l’intérêt des africains pour un tel service, on serait tentés de croire à une hausse du taux de bancarisation sur le continent.

Vers une hausse du taux de bancarisation en Afrique ?

Le mobile money se positionne désormais comme un facilitateur d’échanges d’argent et non soumis à toutes les contraintes d’un établissement bancaire. Il est désormais possible de joindre à son compte mobile money dans certains pays un compte bancaire via son téléphone portable. Une initiative à laquelle les utilisateurs de plus en plus nombreux sont de plus en plus réceptifs. Cela dit les banques et les opérateurs de télécommunications ne semblent pas y voir un atout mais plutôt une pomme de discorde. Les uns s’interrogent sur les enjeux réels de tels services et les autres sur les possibilités d’autonomisation car  la gestion des fonds des systèmes mobile money  est encore (et fort heureusement) effectuée par les banques.  Dans le cas du Kenya par exemple, l’entente banque centrale – opérateur mobile est plus évidente puisqu’il s’agit d’un seul état et d’une seule banque centrale. Le succès est tel que le Kenya se positionne en 2015 comme 4eme du classement MasterCard des pays utilisateurs de services mobile money derrière le  Singapour, le Canada et les Etats unis.  Dans la zone CFA,  malgré un système bancaire beaucoup plus hiérarchisée et donc  plus complexe, on peut dire que les choses évoluent significativement. Mais il faut remarquer qu’on est  loin d’observer une réelle interopérabilité  des banques et opérateurs de télécommunications (même au Kenya) qui aboutirait à une hausse du taux de bancarisation en Afrique.

L’essor que connait le mobile money en Afrique est pour le moins fulgurant. Il ne s’agit pas d’une simple innovation technologique mais d’une réelle innovation qui pourrait solutionner un grand nombre  de problèmes dans de nombreux domaines. Ce que l’association mondiale des opérateurs télécoms (GSMA) qualifie de « services financiers mobiles pour les populations non bancarisées » compte plus de 100millions d’abonnés (seulement en décembre 2014). Ce chiffre montre à quel point le champ des possibilités est vaste.