Lucrece

Chez moi c’est…

Je partage avec vous ma production pour le concours Mondoblog 2014

Je suis béninoise alors je pourrais vous dire que chez moi c’est le Bénin et avec mes mots vous faire voyager sur ces terres dont je suis on ne peut plus fière. Mais au lieu de cela, je préfère vous emmener quelque part où je me sens toujours chez moi. Peu importe l’endroit où je me trouve sur la planète, quand je rentre dans une cuisine c’est très souvent avec beaucoup de joie alors je crois bien que chez moi c’est la cuisine.

Très jeune, étant toujours dans les jupons de ma mère, je la regardais cuisiner.  Je ne comprenais pas vraiment le principe ni les procédés, mais je privilégiais ces moments où je pouvais la regarder s’activer à la cuisine, effectuer plusieurs tâches en même temps et à la fin sortir de très bons mets. En grandissant j’ai fait une remarque intéressante ; chaque fois qu’il y avait des tensions entre mes parents, elles s’amoindrissaient après le repas. Papa faisait souvent des compliments à maman après le repas et croyez moi ils étaient largement mérités. Elle lui répondait par un sourire et si une vive discussion était en cours, elle se déroulait de façon beaucoup plus calme. C’est alors que j’ai compris quelque chose de déterminant pour ma vie : la cuisine a le pouvoir de consolider l’amour. Ce n’était pas vraiment les plats que maman faisait qui étaient exceptionnels, c’est l’amour qu’elle y mettait. Par la suite j’ai compris que notre humeur se reflète dans nos plats.

Mais avant tout ça alors même que je ne savais pas cuire des œufs (le basique me diriez vous ! N’en soyez pas si sûrs), j’étais persuadée que papa me pardonnerait plus facilement mes mauvaises notes si je pouvais sublimer son palais comme maman savait si bien le faire. Je suis donc allée à l’école de cette dernière. La formation a été difficile. Pendant longtemps elle ne m’autorisait qu’à faire la vaisselle et écraser les condiments sur notre traditionnelle pierre à écraser. J’étais frustrée, tant et si bien que je souvent émis le vœu de démissionner mais il n’en était pas question. J’avais quatorze ans quand j’ai réalisé un repas toute seule. Je ne vous dirai pas lequel du moins pas aujourd’hui. Sachez cependant qu’il était moyen dans le goût et dans la présentation (bah oui ces deux aspects sont les plus importants). Mais ce jour là, j’ai compris qu’avec la cuisine c’était parti pour une très belle histoire.

J’aime transformer les produits, j’aime le son des ustensiles qui s’entrechoquent, des mets qui mijotent au feu… J’aime l’expression qui se dessine sur le visage des gens quand ils goûtent ma cuisine. C’est ma façon à moi de donner de l’amour. Aujourd’hui, je cuisine quand je suis triste, heureuse, stressée, en colère, autant de fois que je peux me le permettre. J’aimerais vous dire que la cuisine c’est toute ma vie mais je ne peux oublier les études que j’entreprends.  Est-ce que j’ai voulu faire de la cuisine un métier ? Evidemment. Pourquoi ce n’est pas le cas ? Il est clair qu’on ne fait pas toujours ce qu’on veut. Cependant je ne regrette aucunement mon choix de carrière. Mieux encore cuisiner simplement par passion et sans contraintes me permet de toujours me sentir libre et épanouie dans cette activité. Bien que la cuisine béninoise par laquelle j’ai évidemment commencé soit très variée, je prends beaucoup de plaisir à découvrir celles des autres régions du monde.

J’ai la chance de séjourner au Sénégal depuis trois ans maintenant et je puis vous dire que l’une des premières choses qui m’ont conquise dans le pays de la Teranga c’est la cuisine. Je suis tous les jours impressionnée par la capacité des Sénégalais à offrir une large variété de plats mais avec le même ingrédient de base. Vous l’aurez deviné le riz. J’espère parcourir le monde toute ma vie durant pour en apprendre davantage. En attendant, j’essaye des recettes africaines et européennes autant que faire se peut.

J’aime la cuisine. Je m’y sens à mon aise. Au delà de l’infrastructure qu’invoque le mot, j’ai tenu à vous immerger dans l’univers de cet art que j’entends perfectionner un peu plus chaque jour. Chez moi c’est tout un univers ce n’est pas seulement un local. Chez moi, il y a de l’amour, chez moi il y a de la joie, de la beauté, de la créativité, chez moi c’est le monde de la cuisine. Il n’y aura probablement pas de nouvelles recettes qui porte mon nom mais je suis sure de laisser mon empreinte à travers les différents sentiments que j’ai inspiré aux uns et aux autres par le biais de la cuisine. En espérant que vous vous êtes plus chez moi, je vous souhaite bon retour chez vous.


Bye NOKIA tu vas me manquer

Ah la belle époque où on pouvait se vanter d’avoir un cellulaire qui sert en même de temps de lampe torche et de réveil ! Aujourd’hui le terme cellulaire n’est plus à “la mode ”. Il s’agit de posséder un Smartphone. Quand votre téléphone ne dispose pas des fonctions de géo localisation, de reconnaissance vocale, de navigation web et que sais-je encore vous n’êtes pas à “la page”. En tant qu’utilisateurs, on en demande toujours plus. On attend du téléphone que sa couleur se marie avec celle de notre sac à main, qu’il serve d’appareil photo, de radio, de télévision et même qu’il soit étanche ! Et ils nous en mettent plein la vue les constructeurs en termes de design, de flexibilité, de performances. D’Apple à Samsung en passant Microsoft, LG, Nexus, HTC… on n’a que l’embarras du choix. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses (enfin presque). Cependant je me désole de l’absence d’une de mes marques préférées dans le top. Non seulement Nokia ne figure pas parmi les meilleurs constructeurs aujourd’hui mais il y a des chances que ce nom vienne à disparaître du paysage de la téléphonie mobile. Comment en est-il arrivé là ?

Les débuts de la marque

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Il y a beaucoup à dire sur les débuts de la célèbre marque mais je ne veux pas prendre le risque de vous ennuyer. Ce qu’il importe de savoir, c’est que NOKIA au départ était une entreprise un peu touche à tout allant de la papeterie à l’électronique. Ce n’est qu’en 1990 qu’elle décide de centraliser ses activités autour de la téléphonie mobile alors en plein essor. Ce qui a fait le succès de NOKIA (et qui lui vaut une place de choix dans mon cœur) est sa stratégie axée sur la production de masse. NOKIA a pensé aux sans-dents qui éprouveraient le désir de disposer de cette nouvelle technologie dont on entendait parler et qui était destinée à une clientèle privilégiée. La fabrication de téléphones low cost a permis à NOKIA de se hisser au rang de premier constructeur de mobile avec des succès commerciaux tels le NOKIA3310 (126millions d’exemplaires vendus) et le NOKIA 1100 (250millions d’exemplaires vendus). Mais ce succès fulgurant s’est accompagné de bien de difficultés.

Les années difficiles

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La première décennie du XXIème siècle n’a pas été de tout repos pour la firme finlandaise. Entre les scandales de surveillances illégales et autres manifestations elle a perdu beaucoup en popularité et en image. Par ailleurs l’introduction des Smartphones dans le marché de la téléphonie mobile a fini de déstabiliser NOKIA qui continuait à produire les “ téléphones du peuple ”. NOKIA n’a pas su anticiper sur le fait que même nous les sans-dents (oui oui c’est le nouveau mot que j’ai appris cette semaine) aurions des envies dont nous n’avons ni les besoins ni les moyens. C’est ainsi que malgré une fusion en 2006 avec SIEMENS AG et plusieurs tentatives de redorer son image de marque, NOKIA cède sa place de premier constructeur mobile à SAMSUNG en 2011. C’est le début de la fin

Une chute spectaculaire

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Dans le marché hautement concurrentiel des Smartphones, NOKIA tente vainement d’émerger. Malgré des Smartphones dont le mythique N97 et la gamme Lumia,  le groupe ne cesse d’enregistrer des suppressions d’emplois et autres déboires. Apres avoir été évincé du classement Millward Brown la célèbre firme finlandaise décide finalement de céder sa division mobile à Microsoft.

Que nous réserve l’avenir ?

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Aujourd’hui, nous entendons encore parler de mobiles NOKIA mais encore pour combien de temps ? Dans un processus d’harmonisation, Microsoft entend supprimer les logos Windows phone et NOKIA de ses terminaux mobiles qu’il regroupera désormais en une seule marque Windows. On entendra  plus parler de NOKIA que par le biais de sa division Réseaux. Même si j’apprécie (sans être fan) les téléphones intelligents, je me désole du déclin de cette célèbre marque qui n’a pas su s’adapter à l’évolution technologique et qui aujourd’hui  s’en va disparaître du moins physiquement . Car pour beaucoup NOKIA aura été le premier et on a bien du mal à oublier le premier…


L’aventure Mondoblog commence

« Bravo !

Vous avez été sélectionné pour participer à la Saison 4 de Mondoblog. » 

Ce message je l’ai attendu pendant les 49 jours qui ont suivi le dépôt de ma candidature. J’ai découvert Mondoblog grâce à Sinathlafricaine mais j’ai été tout de suite conquise  par plusieurs autres mondoblogueurs. En lisant les articles, les « à propos » et « qui suis-je ?»… j’étais toujours un peu plus impressionnée. Aussi ai-je beaucoup hésité avant de soumettre ma candidature. Qui suis-je pour estimer avoir une place dans cette famille qui ne compte presque pas de brebis galeuses ? Malgré mes doutes  je gardais un brin  d’espoir qui me faisait actualiser mes spams dix fois par jour depuis le 1er Septembre.

Je lisais et relisais ma production d’un œil un peu plus critique chaque fois. Mais toute cette anxiété, ces doutes s’effacent aujourd’hui à la vue de ce message

« Bravo !

Vous avez été sélectionné pour participer à la Saison 4 de Mondoblog» 

Encore une fois qui suis-je pour contester la décision d’un jury composé de journalistes et blogueurs professionnels ? Je fais désormais partie de la famille Mondoblog et j’en suis fière. (J’ai déjà édité mon profil twitter…) Alors faites nous un peu de place, à moi et à tous les 149 autres nouvelles recrues. Nous avons beaucoup à apprendre de vous. Pour nous l’aventure Mondoblog commence aujourd’hui. Pour ma part j’espère qu’elle sera longue et belle


Internet je ne peux vivre sans

A ce qu’il parait la première étape de guérison d’une addiction est de l’admettre. Donc voila je l’admets je suis accro à internet. Est-ce une bonne chose ? Je ne crois pas. Ai-je envie de guérir ? Je ne sais pas. Cependant, je crains parfois le burn-out numérique. J’ai peur de passer à côté de ma vie parce que je l’aurais vécu virtuellement. Il ne vous arrive pas d’éprouver les mêmes inquiétudes ? Ou alors vous en faites un usage modéré ou alors vous n’êtes pas encore conscient de votre maladie. Dans ce cas, il vous faut savoir où se trouve la limite entre un usage répété et une addiction !

Les symptômes

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Elles varient d’un malade à un autre. Cependant, voici quelques symptômes courants : débordement de l’usage d’Internet sur la vie privée, syndrome de manque, répercussions sur la vie de famille ou de couple, plaintes de l’entourage, altération des performances scolaires ou professionnelles, dépression ou encore irritabilité, absence de vie sociale… La liste est loin d’être exhaustive. Si cependant, vous vous identifiez à l’un ou plusieurs de ces symptômes laissez moi vous examiner afin de poser mon diagnostic final.

Diagnostic

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Juste le temps de mettre ma blouse de docteur et mon stéthoscope et je vous examine. Oups, je n’en ai pas, donc je ne suis pas médecin ? Même pas dans un jeu virtuel. Voila donc ce que je vous propose. Essayez ce questionnaire. Vous aurez les résultats en quelques clics. Mes résultats annoncent qu’ « Internet est mon ami ». Ce n’est pas bien grave. Pas vrai ? Ca pourrait le devenir !

Conséquences de la cyberdépendance

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Elles peuvent être d’ordre médical ou psychologique. Alors voyons voir à quel point Internet peut être nocif. Médicalement parlant, si vous êtes cyber addict, il pourrait vous arriver les choses suivantes :

  • Syndrome du tunnel carpien (douleurs, apathie et sensation de brulure dans la main pouvant atteindre également les poignets, les coudes et les épaules)
  • Sécheresse oculaire
  • Maux de dos
  • Maux de tête sévères
  • Troubles du comportement alimentaire (malnutrition)
  • Manque d’hygiène personnelle
  • Troubles du sommeil

Notez que certaines de ces pathologies développées peuvent entrainer des conséquences encore plus graves comme la déficience immunitaire causée par le manque du sommeil… Je sais je ne suis pas médecin mais j’ai lu un bon nombre d’études ayant trait à ce sujet sur Internet justement.

Concernant les conséquences psychologiques, plus de la moitié des utilisateurs dépendants d’Internet souffriraient d’une autre addiction, comme la drogue, l’alcool ou le sexe. De plus, une large partie d’entre eux souffrirait de problèmes ´émotionnels comme la dépression, l’anxiété et d’autres troubles relatifs. Certains développent même parfois une forme de schizophrénie. Vous ne constatez pas ces conséquences sur votre personne ? Alors peut être que vous êtes encore en phase d’incubation de la maladie. Vous portez quand même le mal. Et il faut guérir.

Comment puis-je guérir ?

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Il suffit de passer moins de temps sur la toile. Plus facile à dire qu’a faire n’est-ce pas ? Vous pouvez cependant suivre ces quelques conseils :

  1. Reconnaitre que l’utilisation d’Internet représente un problème
  2. S’imposer des limites et des règles d’utilisation
  3. Surveiller son utilisation de l’ordinateur
  4. Développer d’autres intérêts et de nouvelles activités
  5. Pratiquer davantage d’exercice physique
  6. Diminuer la fréquence et le temps de connexion à Internet
  7. Envisager l’aide d’un professionnel ou d’un groupe de soutien.

Vous l’aurez compris c’est loin d’être  le remède miracle! Il vous faut surtout une dose de volonté exceptionnelle. Personnellement j’en suis toujours à l’etape1. Je vous suggère également de lire ce témoignage d’une victime d’overdose numérique.

Nous ne finirons jamais de vanter les mérites d’Internet qui est devenu aujourd’hui un droit vital pour tous. Cependant, tout n’est pas bon à prendre sur la toile. Entre les réseaux sociaux, les jeux, les fora de discussion, les services de streaming, les blogs, la pornographie… on a tôt fait de perdre de vue l’essentiel et surtout de perdre un temps précieux. Et pendant que vous perdez votre temps regardez ce que cela rapporte aux géants du web ! Si vous constatez des symptômes chez l’un de vos amis ou proches conseillez-lui cet article en guise d’intervention. Et si vous avez une expérience qui pourrait nous être utile, partagez-la. Dommage que le seul moyen de faire lire ce billet à un maximum de gens soit Internet


si vous deviez sauver cinq livres de votre bibliothèque?

Avec les réseaux sociaux, la TNT, les gadgets électroniques on ne s’accorde plus beaucoup de temps pour lire. Et pourtant on devrait. Je partage aujourd’hui avec vous cinq de mes lectures préférées en espérant que vous serez tout aussi séduits que moi si ce n’est déjà le cas.

  1. Les oiseaux se cachent pour mourir

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Vous en avez surement entendu parler. L’adaptation cinématographique a été  un véritable succès. Mais le livre est encore mieux. L’auteur Collen  McCullough vous fait voyager à travers l’Australie avec beaucoup d’émotion. L’histoire d’amour impossible entre le père Ralph et Meggie est à la fois belle et triste. Mon passage favori dans ce roman poignant « Selon une légende, il est un oiseau qui ne chante qu’une seule fois de toute sa vie, plus suavement que n’importe quelle autre créature qui soit sur terre. Dès l’instant où il quitte le nid, il part à la recherche d’un arbre aux rameaux épineux et ne connaît aucun repos avant de l’avoir trouvé. Puis, tout en chantant à travers les branches sauvages, il s’empale sur l’épine la plus longue, la plus acérée. Et, en mourant, il s’élève au-dessus de son agonie dans un chant qui surpasse celui de l’alouette et du rossignol. Un chant suprême dont la vie est le prix ! Le monde entier se fige pour l’entendre, et Dieu dans son ciel sourit. Car le meilleur n’est atteint qu’aux dépens d’une grande douleur… ou c’est du moins ce que dit la légende. «  Je vous le conseille fortement

  1. Allah n’est pas obligé

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Ahmadou Kourouma fait un récit saisissant et touchant sur la guerre tribale au Liberia. A travers le jeune Birahima, qui malgré ses quatre dictionnaires emploie un langage pour le moins brut, il décrit au lecteur le quotidien pathétique, sanglant et dramatique des enfants soldats. Voici un passage qui devrait vous convaincre -si ce n’est pas encore le cas- de lire ce chef d’œuvre de la littérature africaine : « Je m’appelle Ibrahima. J’aurais pu être un sale gosse comme les autres (dix ou douze ans, selon les sources), ni meilleur ni pire, si j’étais né ailleurs que dans un foutu pays d’Afrique. Mais mon père est mort. Et ma mère, qui marchait sur les fesses, elle est morte aussi. Alors je suis parti à la recherche de ma tante Mahan, ma tutrice. C’est Yacouba qui m’accompagne. Yacouba, le féticheur, le multiplicateur de billets, le bandit boiteux. Comme on n’a pas de chance, on doit chercher partout, dans le Liberia et la Sierra Leone de la guerre tribale. Comme on n’a pas de sous, on doit s’embaucher, Yacouba comme grigriman et moi comme enfant-soldat. De camp  retranché en ville investie, de bande en bande de bandits de grand chemin, j’ai tué pas mal de gens avec mon kalachnikov. C’est facile. On appuie et ça fait tralala. Je ne sais pas si je me suis amusé. Je sais que j’ai eu beaucoup mal. Mais Allah n’est pas obligé d’être juste avec toutes les choses qu’il a créées ici-bas. »

  1. Les misérables

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Victor Hugo est un auteur dont le talent n’est plus a prouver. Je n’ai certainement pas lu toutes ses œuvres mais je suis une fanatique intemporelle de ce sublime auteur. Sa plume coulait de la très bonne encre. L’histoire de la petite Cosette et de Jean Valjean demeure sans doute l’un de ses meilleurs écrits. Il y a tellement de beaux passage dans les misérables que j’ai l’embarras du choix quant à mon favori. Néanmoins ce passage fait partie de ceux qui m’ont fait aimer cette œuvre : « Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours… Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l’enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l’Antée dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c’est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n’était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le coup, et se mit à chanter :

Je suis tombé par terre,

C’est la faute à Voltaire,

Le nez dans le ruisseau,

C’est la faute à… « 

  1. Honneur et courage

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Danielle Steel encore un de mes auteurs préférés. Elle mélange artistiquement des émotions diverses et variées. Dans ce roman, vous vivrez la deuxième guerre mondiale à travers la douloureuse histoire d’amour entre un américain et une japonaise dans le climat pour le moins tendu de la guerre. Gardez un mouchoir à côté en lisant Honneur et courage dont je partage avec vous un extrait « Oui, je dois être fou, répéta-t-il dans un murmure. Mais je vous aime »

  1. Un piège sans fin

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L’esprit humain quand il est éprouvé peut ressortir tout ce qu’il regorge de plus vil et de plus bas. C’est ce que nous prouve Olympe Bêly Quenum dans son roman. Vous vous attendez à une fin heureuse ? Ce n’est pas toujours le cas. Voici le passage que je  vous propose en attendant de découvrir (ou de redécouvrir) cette œuvre « J’évoquais la mer que je n’avais jamais vue… que je n’ai pas encore vue, mais dont ma musique laissait entendre les grondements lointains réduits en murmures et en chuchotements. Chaque vague dans son écroulement sur la grève appelait le nom de ma fiancée ; le ressac bruissait doucement : Anatou, Anatou… Anatou, Anatou… Anatou, Anatou. Anatou se blottit contre moi, les yeux remplis de larmes : « Comment fais-tu ça ? Comment arrives-tu à dire tant de choses rien qu’avec ces rangées de lattes de bambou ? » Je lui répondis par la voix du tôba : Je ne sais pas, je ne sais pas. Anatou, fille de Fanikata et d’Ibayâ ; tes beaux yeux de velours ont éveillé dans mon âme des sentiments dont j’ignorais en moi l’existence : Je t’aime et je suis heureux de mourir, Anatou »

Si un jour ma bibliothèque était en feu ce sont les premiers livres que je sauverais dans cet ordre là ! Mais espérons que jamais pareil choix ne m’échoit ! Partagez avec moi vos lectures favorites. On serait tous gagnants.