Cinq raisons d’opter pour les licences Creative Commons
Depuis que j’ai débuté l’aventure Mondoblog, l’une de mes principales difficultés est de trouver des images libres de droits d’auteur pour illustrer mes billets. J’ai donc cherché à comprendre l’intérêt pour certains de rendre leurs œuvres libres d’usage et de distribution pendant que d’autres apposent des watermarks pour notifier leur propriété. Quel est l’intérêt pour un auteur de placer une œuvre sous licence Creative Commons ?
Creative Commons késako ?
Creative Commons est avant tout une organisation à buts non lucratifs qui permet à toute personne qui le souhaite de rendre son œuvre libre d’accès sur internet, l’objectif étant de promouvoir une large diffusion de l’œuvre. L’organisation propose un total de six licences.
Les licences Creative Commons sont applicables à tout œuvre susceptible d’intégrer un droit d’auteur (blog, site web, image, vidéo, multimédia…)
En principe cette définition devrait vous avoir convaincu de placer votre œuvre si ce n’est déjà le cas sous Creative Commons. Mais vu que je milite (à titre personnel) pour un plus grand nombre de contenu libre sur internet, je vais me lancer dans un plaidoyer en cinq étapes pour les plus sceptiques.
Le créateur et le consommateur sont une seule et même personne
Il est rare de voir toutes les compétences réunies en une même personne. Alors, il est difficile aujourd’hui de distinguer les auteurs des consommateurs. Et il semble indélicat de se servir des œuvres libres des autres et de conserver les siens comme une propriété privée. En choisissant de placer son œuvre sous licence Creative Commons, autant on attend d’un utilisateur qu’il cite l’auteur, autant on doit citer sa source quand on devient l’utilisateur.
Vous avez le dernier mot sur votre œuvre
En apposant une des six licences Creative Commons à votre travail, vous avez toujours le droit de conclure d’autres contrats ou de faire une autre utilisation de votre œuvre si vous en ressentez le besoin. Les licences Creative Commons viennent également en complément au droit moral que vous confère votre œuvre. Autant ne pas se laisser aller dans un débat sur le droit. Tout ce qu’il vous faut retenir, c’est que vous avez toujours le choix de faire de votre œuvre ce qu’il vous plaira.
Votre œuvre n’est pas révolutionnaire
Peu importe ce que nous produisons, nous nous inspirons des œuvres d’autrui. On a tous intérêts à perpétuer la chaîne de création. Au cas où vous ne le sauriez pas « le savant est mort, sur sa tombe fleurit une autre race celle des chercheurs ». Non pas que votre travail ne relève pas du génie, mais on est loin du flash divin qui va révolutionner le monde.
C’est le meilleur moyen de se faire entendre
Placer son œuvre sous licence Creative Commons constitue un avantage de publicité inestimable. L’information est loin d’être une denrée rare sur internet. Plusieurs blogs traitent probablement de sujets similaires au vôtre. On peut trouver des images, vidéos… similaires au vôtre. Chaque fois que votre travail est utilisé par une autre personne qui vous cite comme source, cela permet de vous faire connaitre gratuitement. Tous les artistes ont intérêt à ce que leur œuvre soit connue par un grand nombre de personnes. Il n’y a pas meilleur moyen pour être vu, lu et entendu que de placer son œuvre sous licence Creative Commons.
Licence libre n’est pas synonyme de gratuité
La plus grande crainte des auteurs est de voir leur œuvre servir à des fins commerciales sans être rémunérés. Je vous rassure toute suite. Si un de vos textes sous licence Creative Commons intéresse un jour une société hollywoodienne, elle devra s’assurer de posséder les droits exclusifs avant utilisation. Dans la mesure où toute œuvre sous licence Creative Commons doit être réutilisée ou rediffusée avec mention de l’auteur, vous devez être le premier averti en cas de rémunération. Sinon il s’agit d’un vol et cela arrive également aux œuvres propriétaires.
Avec internet, il est préférable si on veut se faire entendre de donner la possibilité au maximum de personnes d’accéder à son travail. Il n’est pas exclus que des indélicats fassent un usage inapproprié d’œuvres sous licences Creative Commons mais le risque existe également en copyright . Creative Commons estime que plus d’un milliard de fichiers utiliseront ses licences en 2015. Alors vous en êtes ou pas ?
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