2G, 3G, 4G, 5G qu’est-ce qui fait la différence ?
Cette année, la 5G est au cœur de tous les débats du Mobile World Congress (MWC). Ce congrès vient d’ouvrir à Barcelone et durera jusqu’au 1er mars. La 5G, on l’attendait pour 2020 mais cette nouvelle technologie fait déjà son entrée dans le monde des télécommunications. En effet, pendant les jeux olympiques de Pyeongchang, l’opérateur coréen KT a testé pour la première fois la 5G qui promet des débits hallucinants. Il faut dire que depuis le 3 avril 1973 où le premier téléphone portable a été décroché jusqu’à nos jours les choses ont bien changé. Il ne s’agit plus de posséder un “cellulaire” mais un smartphone. Parallèlement, on entend les termes 2G, 3G, 4G souvent employés par les acteurs du secteur des télécommunications sans vraiment les comprendre ni les différencier. Aujourd’hui, je vous embarque pour une rétrospective de ces quatre décennies d’évolution des réseaux mobiles. Mais d’abord commençons par le commencement.
La 1G, ça a existé ?
Eh oui, elle a existé ! Mais c’est normal qu’on ne s’en souvienne pas. Ceux qui possédaient un téléphone portable en ces temps là se comptaient facilement et une bonne partie de ceux qui en possèdent aujourd’hui n’étaient pas encore nés. 1G fait référence à la première génération de la technologie de téléphonie sans fil. Elle a été introduite en 1980 et fut achevée au début des années 1990. Voilà à quoi ressemblait un téléphone mobile 1G.
On a surnommé ce téléphone “la botte” à cause de sa forme ou la “brique” à cause de son poids. Il pesait en effet près d’un kilo (783 grammes) et mesurait 22cm de long. Il était vendu au prix de 3995 dollars. Mais voyons le bon côté des choses. Le choix de la couleur était offert entre gris sombre, gris blanc, et blanc clair. On a bien du mal à se l’imaginer et pourtant c’était une véritable innovation.
Outre le terminal, la 1G est caractérisée par un signal analogique, un débit de transmission de 2,4 kbit par seconde, et on ne pouvait passer des appels qu’à l’intérieur d’un même pays. Plusieurs normes ont été définies pour cette génération notamment
- AMPS (Advanced Mobile Phone System)
- TACS (Total Access Communication System)
- ETACS (Extended TACS)
- NMT (Nordic Mobile Telephone)
- Hicap – CDPD – Mobitex – DataTac – RC2000 – Comvik…
Bien que coûtant excessivement cher, le téléphone portable a attiré la curiosité d’un grand nombre de personnes. Afin de satisfaire tout le monde, il fallait penser à l’amélioration de la 1G ce qui nous conduit à la 2G.
La 2G ou la génération texto
La seconde génération de réseaux mobiles (2G) a marqué une rupture avec la première grâce au passage de l’analogique vers le numérique. Le signal analogique d’avant était à présent converti en une succession de 0 et de 1 afin de faciliter le transport et le traitement des données et donc un meilleur débit. Ça devenait de plus en plus confortable.
Ce que nous avons le plus apprécié avec la 2G a été sans aucun doute l’apparition du service SMS (Short Message Text). Limités à 80 caractères au début, les mini messages ont favorisé le succès de la 2G. Les modèles de téléphones ont connu une nette amélioration et des formes variées.
Les principales normes définies pour la 2G sont :
- GSM (Global System for Mobile communications)
- CDMA (Code Division Multiple Access)
La 2G a connu un énorme succès et est à l’origine du besoin de téléphoner en tout lieu.
Il a donc fallu proposer de nouveaux services comme le MMS (MultiMedia Messaging Service). Pour ce faire, le débit de 9.6 kbps proposé par le GSM était insuffisant. De nouvelles techniques de modulations et de codages ont été développées pour accroître le débit et les premières connexions IP sont apparues (GPRS, EDGE). Mais face aux besoins du nombre d’utilisateurs sans cesse croissant, il fallait encore innover.
la 3G ou le Haut débit
La technologie 3G a été introduite vers les années 2000. Elle est caractérisée par une compatibilité mondiale, une compatibilité avec les réseaux de seconde génération et un haut débit de transmission à savoir :
- 144 Kbps avec une couverture totale pour une utilisation mobile
- 384 Kbps avec une couverture moyenne pour une utilisation piétonne
- 2 Mbps avec une zone de couverture réduite pour une utilisation fixe
Avec de tels chiffres, on peut faire beaucoup de choses notamment envoyer et recevoir des e-mails, internet haut débit, jeux en ligne… Entre 11s et 1,5mn sont désormais nécessaires pour télécharger un son mp3 de 3 minutes !
La principale norme 3G s’appelle UMTS (Universal Mobile Telecommunications System). CDMA2000 est également une norme de téléphonie mobile reconnue, dans sa variante 1x EV-DO, comme de troisième génération (3G) par l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Avec la 3G, nous avons connu une nette amélioration des terminaux mobiles aussi bien au niveau du design que de la capacité. On pouvait désormais gérer ses courriels, télécharger de la musique, jouer en ligne et bien sûr téléphoner avec le seul et même appareil. Avec la demande de plus en plus croissante des utilisateurs en termes de débit, la 3G a connu une évolution appelée 3,5G ou 3G+. Mais il nous fallait encore plus, toujours plus.
La 4G vous dit « Welcome to anywhere »
Le successeur de la 3G promet un « très haut débit » c’est-à-dire des débits théoriques supérieurs à 100 Mb/s, un cœur de réseau basé sur IP, de nouveaux terminaux, de nouveaux services principalement la télévision sur le mobile.
Avec la 4G, plus nécessaire d’enregistrer votre émission favorite quand vous n’êtes pas à la maison. Vous pouvez la regarder ou que vous soyez sur votre téléphone. Du moins c’est ce qui se dit car le réseau 4G est encore en pleine construction sur le continent africain. Mais quelque part dans le monde, certaines personnes pensent déjà à son successeur !
Peut-on encore mieux faire ?
On peut toujours faire mieux. Plusieurs acteurs des télécommunications pensent déjà 5G. Le successeur de la 4G promet des débits de données de l’ordre du gigabit par seconde et allant jusqu’à 10Gbps. Si les chiffres ne vous aident pas a évaluer la puissance de la technologie 5G, retenez qu’a Pyeongchang, on a pu assister à un ballet de 1218 drones synchronisés grâce à la 5G. Il a été possible de suivre en direct plusieurs épreuves sur tablette ou avec un casque de réalité virtuelle. La 5G sera entre autres très utile pour développer l’internet des objets, la télémédecine ou encore les véhicules autonomes.
Alors, concernant cette évolution-révolution, êtes-vous impatient ou plutôt inquiet?
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