Lucrece

Quel avenir pour la télévision face à internet ?

Youtube n’a rien à envier à aucune chaîne de télévision  en matière d’audience. C’est dire à quel point la popularité de la petite lucarne est en train de péricliter. Avec le nombre d’internautes toujours en constante évolution, pratiquement tous les secteurs d’activité ont besoin de se réinventer pour conserver leurs parts de marché et la télévision ne fait pas exception à la règle.  Si en plus pour la télé internet se positionne comme un concurrent, difficile d’envisager un avenir.

Internet apporte une certaine liberté

Avant la toile, les téléspectateurs étaient tenus de suivre la grille des programmes de chaque chaîne. Certaines émissions n’avaient même pas de rediffusion. Il fallait être devant son écran à l’heure et suivre religieusement les spots publicitaires qui précédaient un programme de peur d’en rater le début. On a déjà vu au Bénin des femmes brûler le dîner parce que c’était l’heure de « Marimar ». Avec internet, la sacro-sainte grille des programmes est pratiquement reléguée aux oubliettes en particulier grâce au service à succès de vidéo à la demande qui s’adapte aisément à tous les emplois du temps.  Il est possible aujourd’hui de regarder une série de bout en bout sans avoir à attendre les diffusions hebdomadaires des chaînes de télé. Certaines chaînes proposent même le service de replay sur leurs sites donc plus besoin d’enregistrer une émission. Pour toutes ces raisons et de nombreuses autres, il est de plus en plus rare de regarder exclusivement la télévision.

Regarder la télévision tout en surfant sur internet

télévision

Il y a un nombre incalculable de nouveautés sur internet à chaque instant. Aussi est-il difficile de regarder exclusivement la télé. Le temps des spots publicitaires tout au moins, les téléspectateurs vaquent souvent à d’autres occupations sur le net. Seules les personnes qui n’ont pas accès à internet ou qui ne sont pas utilisateurs (oui ça existe encore) peuvent se targuer de regarder exclusivement la télé. Par ailleurs avec les réseaux sociaux, impossible de regarder la télévision sans surfer ! Les rares programmes qui ont encore la cote notamment les directs (débat politique, shows de divertissement, match de foot…) sont largement commentés sur Twitter, Facebook et autres. Si certaines chaînes de télévision y voient un atout et incitent leurs téléspectateurs à utiliser les réseaux sociaux pendant la diffusion de certains programmes, ce n’est pas toujours à leur avantage. Je prends pour exemple le fameux combat du siècle qui opposait Floyd Mayweather à Manny Pacquiao. A la télé comme au stade regarder ce combat était payant (et pas donné) et pourtant de nombreux internautes ont pu le  suivre en live sur Twitter gratuitement grâce à l’application Periscope. Force est de reconnaître qu’avec ce genre d’appli, même le direct est menacé. Mais pour autant sommes-nous prêts à abandonner totalement la télé ? On y passe tout de même de bons moments en famille ou entre amis.

La télévision reste néanmoins plus conviviale

tele en famille

Entendons-nous bien,  je ne suis pas pour l’abandon de la télévision au profit de la toile. Il faut reconnaître qu’en famille ou entre amis, on passe souvent d’excellents moments à regarder la télé. Le film est toujours plus drôle quand on rigole à plusieurs plutôt que tout seul devant son ordinateur. Le match est toujours plus intéressant quand on le suit avec les copains plutôt qu’en suivant un hashtag sur Twitter. Mais il n’empêche que la télévision a besoin d’une réelle refondation sinon elle sera bien amenée à disparaître. Quand la question lui est posée, Reed Hastings le patron de Netflix (incontournable de la VoD) affirme « la télévision traditionnelle va durer un peu, mais dans 20 ans, elle aura disparu, car tout sera disponible sur internet ». Partagez-vous son opinion ?


Internet en quelques chiffres

Quand vous pensez à la grande toile d’araignée qui permet de connecter le monde entier, quels chiffres vous viennent en tête en matière d’utilisateurs, de nombre d’heures d’utilisations ou encore de données échangées ? Eh bien la réalité pourrait encore dépasser votre imagination. Je vous propose dans ce billet un tour d’horizon sur les chiffres clés d’internet seulement à la date de janvier 2015.

Utilisation globale d’internet dans le monde

Environ 42 % de la population mondiale utilise internet. Et voici la répartition suivant chaque région du monde.

Si le plus grand nombre d’utilisateurs est recensé en Asie de l’Est, il faut remarquer que le taux de pénétration d’internet y est seulement de 51 %. En revanche l’Océanie comprend 27 millions d’utilisateurs pour un taux de pénétration de 69 %. Sans surprise l’Amérique du Nord enregistre le plus fort taux de pénétration d’internet avec 88% contre 81% pour l’Europe de l’Ouest.

Un jour sur internet

Environ 144 milliards de mails sont échangés chaque jour même si 68, 8 % d’entre eux sont classés comme spam. On dénote également une constante évolution de l’internet sur le mobile.

internetUne minute sur internet

On comprend mieux les chiffres précédents quand on analyse les chiffres à la minute.

Les réseaux sociaux ont la côte auprès des internautes !

Alors que pensez-vous de ces chiffres ?  Pour ma part, il faut dire que l’envie d’essayer les outils du tutoriel « quatre outils pour faire du data journalisme » a primé sur le besoin réel de vous informer. Prochainement, nous verrons plus en détail les chiffres des réseaux sociaux encore plus hallucinants.

En attendant, voici internet en temps réel ! Et ce n’est pas de la démesure!


Cliquez sur l’animation pour observer les chiffres en temps réel (via https://pennystocks.la/).

Sources des données

We Are Social

Le blog du modérateur


Bénin : un nouveau câble sous-marin suscite l’espoir

Il y a quatre ans je n’avais aucune notion de ce qu’était le e-commerce, le télé travail encore moins le web 2.0. Il y a quatre ans je résidais au Bénin et pour moi internet se résumait à lire mon horoscope sur Yahoo autant que faire se peut. Aujourd’hui  encore de nombreuses personnes au Bénin ignorent jusqu’à l’existence de la célèbre toile. Internet au Bénin c’est un peu comme du caviar ou des truffes. C’est réservé à une petite minorité. Il est possible de trouver une connexion acceptable dans certaines administrations. Ce qui permet à de nombreux Béninois d’être « connectés » uniquement pendant les heures de travail. Il y a également l’alternative des cybercafés qui existent dans plusieurs gammes. Il y a l’option du 200fcfa l’heure auquel cas charger Google vous prendra 30min et l’option du 500 voir 1000fcfa l’heure qui est légèrement plus acceptable. Avec l’internet sur le mobile les choses se sont quelque peu améliorées mais les tarifs pratiqués sont encore loin d’être accessibles à la bourse moyenne.   Au Bénin très peu de personnes peuvent se vanter d’avoir accès à internet à domicile. Alors vous comprenez pourquoi l’arrivée d’un nouveau câble sous-marin suscite l’engouement des Béninois. Serions-nous entrain d’écrire une nouvelle page dans l’histoire d’internet au Bénin ?

Projet Africa Coast to Europe (ACE)

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Câble sous-marin ACE en orange

 

17000 kilomètres de fibre optique d’une capacité de 40Gbit/s au départ et une capacité à évoluer vers les 5,12 Térabit/s voilà qui fait rêver ! Ce sont là les grandes lignes du projet ACE piloté par l’opérateur  Télécom français Orange en partenariat avec d’autres opérateurs et structures administratives. Ce nouveau câble sous-marin devrait permettre de relier l’Europe à une bonne partie de l’Afrique dont le Bénin. Inauguré en Gambie en décembre 2012, le projet se poursuit progressivement. Au début du mois d’Avril 2015, le câble sous marin Africa Coast to Europe a atteint les côtes béninoises par les bons soins d’un navire Alcatel principal fournisseur dans le cadre ce projet. Pour de nombreux Béninois, « il y a de l’espoir ». « C’est la fin de la galère internet ».  À mon avis rien n’est moins sur.

On est loin de franchir le dernier kilomètre

benin

  S’il y a bien une vérité absolue c’est que « les mêmes causes produisent les mêmes effets ». Le Bénin n’est pas dans une situation similaire à celle du Liberia ou de la Sierra Leone pour lesquels il s’agit du premier câble sous-marin. On aurait pu s’attendre à une connexion acceptable depuis l’installation du premier câble sous-marin en 2002. Pourquoi cela n’a pas été le cas ? Entre 2009 et 2011, le fameux câble a été très souvent endommagé pour des raisons  inexpliquées. Quelle gestion sera faite de la nouvelle installation pour permettre aux Béninois d’avoir une meilleure connexion ? Ce sont autant de questions que suscitent en moi cette nouvelle acquisition. Je reste sceptique sur une possible amélioration du service internet pour un utilisateur lambda.  Car si en 2013, le Bénin a pu se retrouver avant dernier du classement internet en Afrique derrière des pays dont la situation géographique ne permet pas l’accès à un câble sous-marin, il apparaît évident que ce dernier n’est pas la solution à tous nos maux. Ce qu’il nous faut comprendre aujourd’hui c’est l’importance d’internet pour le développement et l’émergence tant recherchés.

L’information est sans aucun doute la ressource qui commande le développement à notre ère. Que ce soit sur le plan socio-économique, politique, sur la question de l’emploi, de la formation ou de la recherche nous avons tout à gagner en faisant de l’accès internet pour tous une priorité. Malheureusement dans de nombreux pays d’Afrique, la réalité est toute autre. Depuis quelques semaines, j’ai l’occasion de séjourner à Bamako et j’ai l’impression de vivre au ralenti. Le haut débit ici est une notion inconnue. A ce propos, je félicite les mondoblogueurs Boubacar Sangaré, Michel Thera, Ivo Dicarlo, David Kpelly, Faty, Boukary Konaté   et tous ce qui bloguent depuis le Mali qui malgré tout continuent de partager avec nous tous ces excellents billets. Pour eux comme pour tous les blogueurs qui peinent à trouver chez eux une connexion internet stable, nous ne pouvons qu’espérer que les projets loon et internet.org aboutissent au plus tôt. En attendant chers Béninois refrénons notre engouement. Internet pour tous au Benin ce n’est pas demain la veille. Et croyez-moi j’espère vraiment me tromper.


Quelques projets TIC pour les femmes

Le monde de demain ne se fera pas sans les femmes. Ou du moins, c’est l’opinion de quelques acteurs clés des technologies de l’information et de la communication. La tendance indique que les TIC auront chaque jour un peu plus d’importance dans notre monde. Aussi de nombreuses organisations œuvrent pour impliquer davantage les femmes et réduire ainsi le « gender gap ». Je vous présente ici quelques projets tics uniquement pour ces dames.

Les projets de l’UIT pour les femmes

L’Union internationale des télécommunications a fait de l’autonomisation des femmes par les TIC un domaine d’action prioritaire. Cela se traduit par les nombreux projets de l’organisation à l’endroit de la gent féminine. Le programme « girls in ict day » en particulier est une célébration annuelle pour encourager les femmes et les jeunes filles à s’intéresser à la technologie. Cette année, la célébration aura lieu le 23 avril 2015 dans plusieurs pays. Vous pouvez suivre l’événement sur Twitter avec le hashtag #girlsinict. Le programme détaillé est disponible en ligne.

femmes TIC

Egalement sur le site, on peut lire «Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont des outils qui peuvent faire avancer l’égalité hommes/femmes et l’autonomisation des femmes. Les TIC font partie intégrante de la création de sociétés dans lesquelles les femmes, autant que les hommes, peuvent jouer un rôle fondamental et avoir une participation active. »

Huawei- she leads Africa fellowship

femmes tic

 

L’association «she leads Africa» en partenariat avec l’équipementier chinois Huawei offre aux  femmes entrepreneuses dans le domaine de la technologie l’opportunité de participer à une tournée d’innovation d’une semaine à Shenzhen et Shanghai en Chine. Pendant toute une semaine, les femmes choisies pourront visiter le siège social de Huawei en Chine ainsi que son centre de recherche et de développement de classe mondiale. Ce sera également l’occasion pour elles de rencontrer des investisseurs, des chefs d’entreprises et de brillants jeunes entrepreneurs chinois intervenant aussi dans le domaine de la technologie. Les candidatures pour participer à ce programme sont ouvertes jusqu’au 30 avril 2015 aux femmes de 18 à 40 ans qui créent une entreprise technologique basée en Afrique. Il faut noter que l’association she leads Africa propose de nombreux autres programmes destinés à encourager les femmes à s’intéresser aux TIC.

Le projet « TIC pour elles »

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Le centre incubateur des petites et moyennes entreprises au Niger (Cipmen) a initié un projet entrepreneuriat à l’endroit des jeunes femmes ayant au moins le niveau bac. En collaboration avec l’ambassade de France au Niger à travers son fonds d’appui aux sociétés civiles Sud, l’incubateur nigérien veut apporter une aide logistique et financière aux jeunes femmes porteuses de projets innovants et réalisables dans le domaine des technologies. Le dépôt des candidatures pour cette année est clos depuis le 13 mars 2015. La bonne nouvelle mesdames, c’est que vous avez le temps de vous préparer pour l’édition prochaine.

La question « TIC et genres » est au cœur de nombreux débats. Les chiffres  montrent une marginalisation des femmes dans l’univers de la technologie. Mais rien n’est encore joué. La tendance peut être inversée. Les projets TIC pour femmes ne manquent pas, les modèles à suivre encore moins. Alors, n’hésitez pas à compléter cette liste et à divulguer l’information auprès de toutes les femmes et jeunes filles du monde entier.


Quelques astuces pour mieux utiliser son smartphone

Le caractère smart des smartphones ne se limite pas uniquement à la géolocalisation et à la reconnaissance vocale. Les téléphones intelligents regorgent de fonctionnalités que vous ne soupçonnez peut-être pas. Je vous propose donc de lever un coin du voile en découvrant quelques fonctionnalités pratiques et des astuces pour une meilleure utilisation.

Le code imei*

L’imei est un numéro de 15 à 17 chiffres propres à chaque téléphone portable. C’est à juste titre qu’il est considéré comme l’ADN du  mobile. Il est principalement utilisé pour bloquer l’utilisation du téléphone en cas de vol mais peut être utile pour de nombreuses autres raisons. Il est parfois inscrit sous la batterie du téléphone et sur l’étiquette d’emballage à l’achat, mais le moyen le plus simple de connaitre son imei, c’est de saisir le code *#06#.

imei smartphone
exemple d’imei

Notez le dans un endroit sûr autre que le téléphone afin de le déclarer en cas de perte ou de vol. A ce propos, je vous propose de vérifier si vous n’êtes pas en possession d’un téléphone volé déclaré.

Les codes secrets du smartphone

Vous serez surpris par la multitude de codes « secrets » disponibles sur les smartphones et leur utilité. Je vous en livre ici une liste non exhaustive.

  • *#*#4636#*#* pour afficher le menu test c’est-à-dire des informations sur la batterie, le wifi et diverses données statistiques d’un smartphone Android
  • *3001#12345#* pour afficher les infos et fonctions d’un iPhone
  • *#*#7594#*#* pour éteindre un smartphone Android sans utiliser la touche d’alimentation
  • *#*#7780#*#* pour une réinitialisation partielle et *2767*3855# pour une réinitialisation complète (Android)
  • *#61# pour obtenir des informations sur l’acheminement d’un appel (iOS)

Les codes de ce genre sont légion. Certains sont réservés à des utilisateurs avertis, d’autres ne sont pas d’une réelle utilité. En revanche  la sauvegarde des contacts est salutaire à bien des égards.

Sauvegarder ses contacts

Les raisons de sauvegarder ses contacts ne manquent pas. Vous n’êtes pas à l’abri d’une mauvaise manipulation, d’une perte ou d’un vol. Pour ce faire pensez à sauvegarder dans le cloud de Google ou dans iCloud. Certains opérateurs proposent également le service de sauvegarde. Alors arrêtez de remettre à demain et faites le maintenant.

Utiliser un doubleur de carte sim

simore
exemple de doubleur carte sim Simore

Au lieu de trimbaler plusieurs téléphones en même temps, vous pouvez équiper votre smartphone d’un adaptateur pouvant intégrer plusieurs cartes sim en même temps. Simore en propose une large variété dont des modèles pouvant intégrer jusqu’à cinq cartes sim. Vous avez la possibilité d’exploiter les différentes sim au même moment sauf pour certaines fonctionnalités telles que les appels, sms… où il faudra choisir l’opérateur à utiliser.

Améliorer l’autonomie

en charge

L’avancée technologique sur le mobile au fil des ans est remarquable. En revanche l’autonomie est en constante régression. Les smartphones ont pour la plupart une autonomie de un à deux jours. Aussi tous les moyens d’économie d’énergie sont bons à prendre. Il s’agit de faire des compromis sur la luminosité, les notifications,  les fonds d’écran… mais par-dessus tout, il est recommandé de faire une gestion optimale des connectivités. Pas la peine d’activer en même temps le wi-fi, le bluetooth, le GPS et le NFC. Pensez à désactiver les connectivités que vous n’utilisez pas. Ce sont des applications gourmandes en énergie.

Vous pensez désormais tout savoir sur votre smartphone ? N’en soyez pas si sur. Cet appareil en sait probablement plus sur vous que vous-mêmes.


Bénin : un regard sur la Lépi à la veille des législatives

Une fois n’est pas coutume, nous aborderons aujourd’hui un sujet d’ordre politique au Bénin. Il s’agit de la fameuse Liste électorale permanente informatisée (Lépi). De la phase de projet à sa réalisation, cette liste a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Mais tout semble indiquer qu’elle est enfin disponible et pourra être utilisée pour les prochaines élections législatives prévues pour le 26 avril 2015.

Les objectifs de la Lépi

La Lépi se veut un outil moderne de gestion administrative. Si comme l’indique le président du COS-Lépi (Conseil d’orientation et de supervision) elle est « transparente, exhaustive, consensuelle et sincère », la Lépi devrait permettre d’alléger les lourdeurs administratives et surtout faciliter le processus électoral. Au regard de la courbe de croissance démographique au Bénin l’effectif provisoire de 4 598 000 électeurs répartis dans 7908 centres de votes semble plausible. Mais il a fallu du chemin pour en arriver là.

Un sujet à polémique depuis 2011

Depuis sa mise en place en 2011, la Lépi a été un objet de division au sein du peuple. Par mauvaise foi, ignorance ou mauvaise information, de nombreux citoyens n’ont pas été recensés. Résultats des courses;  des plaintes et protestations à coups de marche et de grève (la marche est notre sport préféré au Bénin). Fort heureusement « la maturité du peuple » a permis de tenir des élections dans la paix et l’unité nationale. Depuis à travers le COS-Lépi instauré en 2013, le gouvernement s’est engagé à fournir une version améliorée de ce document administratif.

De la Léip à la Lépi

Le Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi est un organe très souvent critiqué au Bénin principalement à cause du non-respect des délais annoncés. A sa décharge, il faut reconnaître qu’il n’est pas aisé de calmer les ardeurs des «Béninois engagés ». Après un long processus de correction (audit participatif, enregistrement, dédoublonnage…) et la participation des opérateurs technologiques OPENVISTA, GEMALTO et ZETES, le COS-Lépi a mis à la disposition des Béninoises et Béninois la Léip  entendez Liste électorale informatisée provisoire. Un mois plus tard le 25 février 2015, le document est enfin disponible au grand soulagement des électeurs, observateurs et acteurs politiques. Mieux encore, la liste a été publiée et peut être consultée sur le site officiel du COS-Lépi. On serait tenté d’applaudir mais « tant qu’il y a à faire, c’est comme si rien n’est fait ». Et dans le cas de présent, il y a encore beaucoup de pain sur la planche.

Des insuffisances criantes

Dans sa déclaration portant publication de la Lépi, Sacca Lafia a lui-même souligné les insuffisances de ce document notamment :

  • 206 centres de vote fixés par la loi avec moins de cinquante citoyens enregistrés et en âge de voter répartis dans tous les départements.
  •  7 villages créés avec les centres de vote clairement définis par la loi ont zéro citoyen enregistré en âge de voter dans 5 départements
  • L’absence sur cette liste des Béninois de la diaspora qui ne pourraient être pris en compte qu’à partir de juillet 2015.

Par ailleurs, il faut noter qu’à la date du 4 mars où le COS-Lépi a transmis la liste et les documents électoraux à la Céna (Commission électorale nationale approfondie ), la procédure de radiation de la liste des personnes décédées est toujours en cours. Ce qui suggère qu’il sera établi des cartes d’électeurs au nom de personnes décédées. Sacca Lafia estime que : « L’attente a été longue, l’accouchement difficile, mais heureux ». Il a toutefois oublié de mentionner à quel point la note est salée. En effet, après un financement de 14 milliards de francs CFA, le COS-Lépi réclame à la date du 1er avril 2015 (à quelques jours des législatives) pas moins de deux milliards supplémentaires. Selon Sacca Lafia invité sur Canal 3, ce nouveau financement est « nécessaire » pour la distribution des cartes d’électeurs  et le règlement de certaines dettes.

Je salue évidemment les efforts du gouvernement en place pour avoir eu l’idée d’informatiser le fichier électoral, mais le résultat final me semble quelque peu décevant au regard de l’investissement engagé. Les insuffisances relevées sont la preuve qu’il nous reste encore du chemin au Bénin avant de comprendre le thème « informatisé ».


Internet Explorer dans le rétroviseur de Microsoft

Ce n’est pas un hasard si Windows 10 est surnommé l’OS de la réconciliation. Microsoft entend supprimer tout ce qui fâche notamment son fameux navigateur Internet Explorer. Bien qu’ayant connu des années de gloire à ses débuts, le navigateur de Microsoft est désormais célèbre pour ses bugs mémorables.

Un enchaînement de failles et de vulnérabilités

Internet Explorer
Un exemple de bug fréquent du navigateur Internet Explorer

 

Depuis son classement dans les 25 plus mauvais produits technologiques de tous les temps (à la sixième place) Internet Explorer ne sert plus qu’à télécharger Mozilla Firefox, Google chrome, Opera et consorts . Malgré des mises à jour significatives notamment dans ses versions 10 et 11 plus personne ne veut entendre parler du navigateur de Microsoft. Pour certains, c’est carrément honteux d’être vu en train d’utiliser Internet Explorer. C’est donc sans grande surprise qu’on apprend que le nom Internet Explorer va être définitivement supprimé par Microsoft.

Le successeur d’Internet Explorer

Le mystère est encore total en ce qui concerne le nom du nouveau navigateur de Microsoft. Le projet est en phase de développement sous le nom de code « Spartan ». Il s’agit peut-être d’une version améliorée du  navigateur de base à qui on attribue un nouveau nom. Mais pour de nombreux utilisateurs de pc Windows,  ne plus entendre ni voir  « Internet Explorer » signifie déjà beaucoup. En attendant que la version finale du projet « Spartan » ne soit dévoilée, Microsoft éveille la curiosité avec les fonctionnalités promises.  Le futur navigateur serait doté d’une fonction « prise de note » qui permettrait à l’utilisateur d’ajouter directement des notes sur une page web et de les sauvegarder au besoin dans One note. « Spartan » disposerait également d’un mode de lecture complètement zen qui permet de lire une page sans être dérangé par la pub ou tout autre élément distrayant. Et pour finir Microsoft entend intégrer les fonctions de son assistant virtuel Cortana pour faciliter la navigation. Tout cela semble bien beau. Mais quand bien même les fleurs tiendront la promesse des fruits seriez-vous prêts à migrer vers un autre navigateur web ?


Internet.org : Google utilise des ballons, Facebook préfère des drones

Fournir l’accès internet au monde entier est désormais une priorité pour les géants de la technologie. Et pour cause : l’idée est à la fois noble et lucrative. Si le projet Loon de Google vous paraît ambitieux, regardez un peu ce que Facebook prévoit.

Projet Internet.org

Selon le site officiel du projet, « Internet.org est un partenariat mondial dont l’objectif est de rendre l’accès à internet abordable pour les deux tiers de la planète qui ne sont pas encore connectés »

Contrairement à Google, Facebook a compris que l’union fait la force. Le géant du net s’est donc associé dans le cadre de ce projet à plusieurs grands noms de la technologie aux compétences diverses et variées.

Une coalition forte et des objectifs précis

Pour mener à bien le projet Internet.org, Facebook peut compter sur la participation effective d’Ericsson, Mediatek, Opera, Samsung, Nokia et Qualcomm. Depuis son lancement en 2013, de nombreuses autres entreprises, organismes et experts ont rejoint le projet Internet.org . Ensemble ils ont défini les objectifs attendus entre autres :

  • Organiser une collaboration technique en vue de développer des smartphones low-cost
  • Utiliser des techniques de compression et de mise en cache des données pour réduire la consommation des données nécessaires à la navigation mobile
  • soutenir des initiatives qui contribueront à atteindre ces objectifs et travailler notamment à la localisation des systèmes d’exploitation afin qu’ils prennent en charge un plus grand nombre de langues.

Si les objectifs semblent clairs et précis, la réalisation l’est beaucoup moins.

Une organisation en plusieurs étapes

A mon avis, l’un des avantages clés du projet Internet.org est la démarche par étapes. Pas besoin de tuer un moustique avec un marteau. En termes clairs, il est question de déployer une technologie nécessaire et suffisante dans chaque zone à couvrir. Internet.org  propose donc l’utilisation de drones solaires pour couvrir les zones relativement denses et éventuellement des connexions satellites pour les zones moins denses. Mais pour le moment, la réalisation concrète du projet Internet.org est une application mobile disponible sous Android.

L’application Internet.org

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Il ne faut pas s’étonner que l’application soit uniquement développée sous Android. Si vous avez les moyens d’acheter un iPhone ou un iPad, vous n’êtes certainement pas concerné par le projet « philanthropique » de Facebook. L’application Internet.org offre gratuitement des services Internet de base dans le domaine de la santé, de l’emploi et des données locales. Pour l’aspect pratique, Internet.org est soutenu par de nombreux opérateurs télécoms dont principalement Airtel, Tigo, Reliance et SMART. Depuis le lancement du projet, l’application est fonctionnelle au Ghana, au Kenya, en Zambie, en Inde, aux Philippines, en Colombie, au Guatemala et en Tanzanie.

Utilisation de drones solaires

Facebook et ses partenaires ambitionnent de déployer dans la stratosphère (entre 1.8 et 2.7 km du sol) des drones fonctionnant à l’énergie solaire avec un faisceau Internet à grande vitesse. Un prototype nommé Aquila (en référence à l’aigle de Zeus dans la mythologie grecque) a été lancé au Royaume-Uni avec la collaboration de la start-up britannique Ascenta. Mark Zuckerberg s’en est d’ailleurs félicité hier sur sa page FacebookMais il faut attendre encore quelques années pour une utilisation à grande échelle.

Les ballons de Google ou les drones solaires de Facebook ?

Les projets Loon et Internet.org ont un objectif global similaire. Au regard du lourd investissement que cela représente pour les uns et les autres pourquoi ne pas collaborer tout simplement ?  Quand la question lui est posée, Mark Zuckerberg dit qu’il serait « ravi de faire plus avec eux » parlant de Google. Cela dit vous et moi savons très bien que ce partenariat drone ballons ce n’est pas demain la veille. Cependant chacun des deux projets présente des avancées encourageantes. Mais si vous deviez parier sur l’un ou l’autre lequel choisiriez-vous ?


Les solutions TICs pour repousser  la fin du monde

Depuis le début de cette année 2015, une de mes plus proche amies ne cesse de m’interpeller sur la fin du monde. Selon ses dires il se produira un phénomène étrange le 29 mars 2015 qui va marquer le début de la fin. En bonne amie, elle voudrait bien que je sois à ses côtés au paradis mais comment dire ? Je suis de ceux qui veulent bien aller au paradis mais qui ne veulent pas mourir. Alors s’il y existe un moyen pour nous de pérenniser notre existence sur terre je prends. Depuis quelques temps, pour des raisons différentes scientifiques et religieux  estiment que la fin du monde est proche. Les uns réfléchissent à de possibles solutions pour y remédier tandis que les autres nous demandent de prier et d’attendre avec foi que les choses se passent. Une fois ma mère m’a même interdit d’aller en boite de nuit de peur de ne pas entendre l’appel du Seigneur. D’après elle l’endroit est trop bruyant pour que j’entende le fameux appel au cas où Jésus décide de revenir justement cette nuit là. Enfin bref, personnellement j’aime autant me fier à des données concrètes, des faits réels et scientifiques et surtout je m’intéresse aux solutions plus qu’au problème.  Je vous présente donc dans ce billet quelques approches scientifiques et technologiques qui à mon avis semblent prometteurs.

Les projets de Google pour lutter contre la fin du monde

Il est de notoriété publique que les co-fondateurs de Google sont adeptes de transhumanisme, ce courant de pensées qui prône l’usage de tous les moyens pour améliorer le physique et l’intellect de l’homme pour qu’il puisse vivre plus  longtemps et dans de meilleures conditions. Alors c’est sans surprises qu’on constate les investissements du géant américain dans le séquençage ADN, les  nano biotechnologies, l’intelligence artificielle et la robotique. Google entreprend beaucoup dans ces domaines mais un projet en particulier retient mon attention. Il s’agit de Calico. C’est un projet développé dans le très secret Google X Lab pour lutter contre le vieillissement et les maladies associées. Ce projet réunit des sommités de la biotechnologie et du transhumanisme comme expliqué dans la vidéo ci-dessous (en anglais)

Pendant que Google réfléchit à la conception de l’homme 2.0 certains s’intéressent à ce qu’il pourrait manger.

Nourriture 2.0

Le Seigneur nous recommande de ne pas nous inquiéter du lendemain. « A chaque jour suffit sa peine » Mais certains ne l’entendent pas de cette oreille. Ils s’interrogent sur nos possibles  habitudes alimentaires dans quelques années.  Profitez des produits naturels et de la bonne chère pendant que vous le pouvez encore car d’après les scientifiques  futurologues, d’ici 2050, la raréfaction des ressources naturelles nous contraindrait à adopter la nourriture 2.0. A ce moment  nous aurons probablement le choix entre la nourriture synthétique, la nourriture imprimée en 3D et la nourriture à base d’insectes et d’algues.

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Soylent la nourriture synthétique

 

De nombreux autres projets pour la survie de l’humanité sont en phase d’expérimentation notamment la transformation de Mars en planète habitable par l’homme. Il est donc question pour nous de nous adapter au changement mais surtout de penser ce changement. Comme l’a dit Dan Brown dans son roman Inferno « les endroits les plus sombres de l’enfer sont réservés aux indécis qui restent neutres en cas de crise morale ». Alors au lieu de spéculer sur les possibles dates de fin du monde, dans la mesure du possible, on pourrait réfléchir à la survie de la planète, à la pérennité de l’espèce humaine et  poser des actes éco-responsables. Au final nul ne sait le jour ni l’heure de la fin du monde. Mais je crois fermement que Jésus appréciera nos efforts pour garder viable le morceau de l’univers qu’il nous a confié.


Avez-vous une bonne e-réputation ?

Internet est un univers virtuel. Mais cela ne veut pas dire que vous y êtes à l’ abri de jugements. La réputation numérique se construit à partir de tout ce que vous dites et faites le web. Autant elle peut vous servir à vous positionner comme un spécialiste ou un expert dans un domaine précis, autant elle peut vous nuire dans le monde réel. Pour les entreprises, une bonne e-réputation constitue un avantage concurrentiel non négligeable. Pour les particuliers les enjeux n’en sont pas moins importants. De plus en plus de recruteurs prennent en compte la réputation numérique dans les critères de sélection d’où l’importance de surveiller sa e-réputation.

Construire sa e-réputation

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Que vous le vouliez ou non, vous laissez des traces sur Internet. Prenez donc soin de bien choisir vos moyens d’expression. Sur les réseaux sociaux vous avez la possibilité de poster photos, vidéo et divers. Choisissez ceux qui traduisent le mieux l’image que vous souhaitez donner de vous. Êtes-vous à la recherche d’un emploi dans l’industrie du sexe ou avez-vous l’ambition de faire carrière dans une entreprise aux activités plus formelles ? Dans le second cas, pensez à vous inscrire sur les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn ou Viadeo.  Parce qu’on est jamais trop prudents, pensez à activer les paramètres de confidentialité proposés par les différentes plateformes. Ces paramètres servent notamment à faire le tri entre les données publiques et privées. Mais le meilleur moyen de garder des données privées reste de ne pas les publier. On ne peut rien effacer totalement sur Internet. Beaucoup se construisent une bonne  e-réputation à travers le blogging, les réseaux sociaux, forums et sites communautaires, mais cela nécessite une stratégie réfléchie et une surveillance constante.

Quelques outils pour surveiller sa e-réputation

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Les entreprises ont de plus en plus recours à des community managers pour construire et surveiller leur réputation numérique. Selon les besoins et les enjeux, ils se servent d’outils performants (et parfois payants) tels que Mention et zen-réputation pour travailler et suivre leur e-réputation. Pour surveiller gratuitement votre e-réputation vous pouvez vous servir de Google AlertsSamepoint ou encore Social Mention. Je vous propose également de découvrir 24 autres outils gratuits pour gérer sa réputation numérique. Malgré toutes les précautions et stratégies utilisées, il peut subsister des éléments nuisibles à votre image numérique. Dans ce cas il vous reste l’alternative du nettoyage.

Kim Kardashian est devenue célèbre grâce à la diffusion d’une sexe tape sur Internet. C’est dire qu’il n’y a pas vraiment de bonne ou mauvaise e-réputation. Le plus important est de vous assurer que vous renvoyez l’image souhaitée. Si vous êtes à la recherche d’un emploi formel, peut-être devriez-vous retirer ou masquer les photos de vos soirées arrosées sur Facebook. Mais si votre rêve est de faire la prochaine couverture de Playboy continuez à poster des photos de vous en sous-vêtements sur Instagram. Hugh Hefner finira par vous remarquer. Mais gardez à l’esprit que où que vous alliez votre e-réputation vous colle à la peau.